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Salento et Salento

  • Élévation: 1 895m
  • Température: 23C
  • Climat: Sous Tropical en altitude
  • Population: 10 000

Ma prochaine destination est le village de Salento et la valle de Cocora, mais avant parlons de la Saint-Valentin.

Saint-Valentin

Valentin était un homme de l’église au 3è siècle vers la fin du grand empire romain catholique. Il est devenu Saint à sa mort. Il est aussi le saint patron des épileptiques et des apiculteurs. C’est un martyr et son corps fut enterré le 14 février, qui est aujourd’hui la fête de l’amour pour nous. La Saint-Valentin est fêté depuis le 8è siècle environ chaque année le 14 février.

Ses reliques sont enterré dans les catacombes de l’église San Valentino à Rome.

L’empire romain

L’italie a laissé une profonde influence sur notre mode de vie. On a qu’a penser aux deux empires romains. L’empire de l’ouest avec la capitale à Rome qui a chuté à la fin du 5è siècle. Aussi l’empire d’Orient ou l’empire Byzantin avec la capitale à Constantinople. Il est faut de dire que l’empire romain a chuté au 5è siècle. Seulement l’empire d’occident a chuté. L’empire d’orient va survivre jusqu’à la fin du 15è siècle. Aujourd’hui Constantinople s’appelle Istanbul.

La renaissance

La chute de Constantinople coincide presque parfaitement avec une nouvelle ère. Le moyen-âge tire à sa fin et Rome renait de ses cendres. C’est le début de la renaissance. L’Italie a laissé encore plus d’influence sur le monde avec une période de 3è siècle qui s’étend du 15è au 17è siècle. L’art, l’architecture, la politique, la litérature, l’exploration et la science ont toute connu une forte amélioration de la qualité de vie des humains.

Des artistes comme Léonard de Vinci et Michel-Ange ont laissé un héritage riche d’art et de culture. Ces 2 artistes ont créé parmis les plus belles oeuvres au monde et de tout les temps.

Des personnages un peu moins connu ont aussi laissé leur marque. Machiavel qui a écrit le célèbre livre Le Prince qui est un best-seller encore aujourd’hui. J’en ai une copie. Dans le Prince, Machiavel s’adresse directement à la famille des Médicis. Bref, peu important, mais les Médicis ont financé des églises, des écoles, des fontaines, des bibliothèque et aussi Léonard de Vinci.

L’Italie

Aujourd’hui l’Italie est une destination très prisé pour les mordus de voyage. La culture culinaire, la beauté des villes et tout l’héritage culturel de l’empire romain d’occident ainsi que de la renaissance en font une destination de rêve pour les touristes. Les vestiges des Médicis sont encore visible aujourd’hui, 500 ans plus tard.

La vraie Italie

J’ai été en Italie 3 fois. Je décrirais l’Italie comme l’endroit le plus contradictoire que j’ai vu. La meilleure nourriture et la pire. Le beau et le laid. C’est étrange. La première fois que j’y ai été c’est au Piedmont au sud des Alpes. J’étais un peu insulté parce que personne parle anglais là bas. Même pas un peu. Tu prononces un mot en anglais et ils te font un signe avec leur main de partir en disant très fort Ciao!

J’ai vite compris qu’au Piedmont, il faut parler italien et seulement italien. Je prononçais des mots en français en forçant avec une note italienne. Ça fonctionnait assez bien. J’ai mangé les meilleures pates, les meilleures pizza, les meilleures risoto et reçu un service de qualité hors du commun. Les tomates sont fraiches et aromatisé de fines herbes de leur jardin. J’ai pris plusieurs livres en surpoid parce que je faisais que manger et boire du vin.

Les italiens parlent fort et ça fait partit du charme. Tu veux un café à 8h00 le matin avec une patisserie, pas de problème. Il faut que tu saches que ce seras dans la discorde, mais c’est tellement bon. Ils se chicanent entre eux et ça fait partit du charme. J’ai adoré mon voyage au Piedmont, même si le train a brisé, les taxis en retard et toujours une bonne raison pour chialer fort. Mais, la bouffe! Un vrai délice. La vraie bonne bouffe de mamas italiennes. On mange au souper pendant 3 ou 4 heures et on boit. Pas de mal de tête parce qu’il n’y a pas de sulfites. La vraie Italie.

La fausse Italie

Je suis allé ensuite plusieurs années plus tard en Sicilie. Un endroit hautement touristique. Palerme, Taormina, le mont Etna et l’île volcanique de Vulcano. La bouffe n’était plus bonne, les italiens parlaient anglais plus ou moins et il fallait toujours revalider les factures de restaurants. Oups, une erreur. Une crème glacé à 15$ parce qu’on avait demandé le prix après avoir pris une liché. Ouais, merci! Je suis content.

Faux! Je n’ai pas aimé la Sicilie parce que tout semblait faux. Le pire service au monde et je sentais que les Italiens étaient découragé des touristes. Si je veux du faux, du vrai faux, je vais à Las Vegas. Là au moins je sais que tout est faux pour de vrai!

Le surtourisme

Plus tard, j’ai voyagé plus et j’ai remarqué la même chose en Thaïlande. Quand ça parle trop bien anglais, tout n’est plus pareil. On dirait que le tourisme abusif détruit le vrai. On perd le charme. Le touriste ne comprend pas et les locaux sont tanné. La Thaïlande offre l’une des meilleures nourriture au monde. La qualité de vie est incroyable. Par-contre, seulement dans les endroits où ça ne parle pas anglais. Si ça parle anglais, la bouffe n’est plus bonne et le service est… merdique.

Les romantiques Colombiens

De retour en Colombie. Je suis prêt pour ma prochaine expédition. Victor et Luisa m’ont suggéré d’aller à Salento. Un endroit très prisé des Européens. J’ai une liste de choses à faire là bas et des endroits à visiter.
Victor et Luisa vont passer la fin de semaine dans un endroit romantique en dehors de la ville parce que c’est leur anniversaire de marriage, la fête de Luisa et aussi la fin de semaine du jour de l’amour et de l’amitié. Je n’ai pas trop compris ce que c’est parce que mon cerveau n’enregistre plus trop. Tant de mot espagnol, tant de chose à visiter et plein de planification pour voyager en sécurité.

Avant de partir, je veux dire au revoir aux gentilles employées du petit hotel familial Alamos del Parque à Pereira. Si vous y allez, dites leur que c’est Señor Jean du Canada qui vous envoie.

Je leur explique en très mauvais espagnol avec la capacité mental d’un enfant de 5 ans que je pars bientôt à Salento. Elles me regardent toutes avec des yeux tristes et me supplient de rester un peu plus longtemps. J’ai quasiment le goût de rester. Tout le monde est gentil ici. Elles semblent vraiment pour de vrai triste que je parte. Pas surprenant, parce que personne parle anglais. La gentille Hija, me dit qu’elle ne sera pas là pour me dire au revoir le lundi que je pars. Le lendemain de la marche à la Cedral avec la Chiva. On es le 16 septembre, il est 18h et son shift se termine bientôt. Je lui demande si elle veut aller au resto avec moi. Elle sourit et accepte. Victor m’a dit: “Si tu invites une fille au resto, tu vas chez Patrono”.

Patrono

Le Patrono est un food hall avec environ 7 restaurants de toute les parties du monde. On choisi entre bouffe colombienne, péruvienne, espagnole, française, italienne et plus encore avec une ambiance décontractée.

Hija et moi marchons vers le resto Patrono. On s’y rend tranquillement parce qu’en Colombie il fait chaud et il ne faut pas trop suer. Je met une belle chemise colombienne et elle porte encore son uniforme de travail.

Elle ne parle pas anglais et mon espagnol est encore médiocre. Heureusement, que j’ai ma carte SIM avec plein de données internet. On peut se parler grâce à la traduction sur internet. On s’écrit des petits mots simple et elle me demande pourquoi que je l’appelle Hija. Quoi? Hija n’est pas ton nom? Elle me dit que non et qu’elle s’appelle Elizabeth. Elle m’expliquait que Hija veut dire fille et qu’elle voulait me dire qu’elle a une fille. Ça fait du sens. Mon âge mental en Colombie ne dépasse pas 5 ans. Il faut tout m’expliquer tranquillement.

On arrive chez Patrono et il y a des ballons partout. C’est la fête de quelqu’un! Wow! Des ballons dorés et argentés. Des belles guirlandes et il semble que ce sera une super fête!

Elizabeth nous commande une place et on s’assit. Soudainement, un tremblement de terre. Peut-être une force de 2 sur l’échelle de Richter. Wow la terre tremble. C’est toujours excitant un petit tremblement de terre. Non c’est la jambe d’Elizabeth qui sursaute. Elle sursaute tellement que la table et la terre tremble. Je la sens nerveuse. Elle me dit qu’elle peut seulement resté 30 minutes parce qu’elle doit retourner s’occuper de quelque chose. Elle est sûrement nerveuse parce qu’elle ne veut pas arriver en retard à son truc important. On se traduit tout plein de petit mot et c’est mignon. Bref, c’était un bon 30 minutes en bonne compagnie. On se dit au revoir et je suis prêt pour Salento.

Le terminal de transport

Pour aller à Salento, la meilleure façon est d’aller au terminal de transport là où est le téléférique. C’est un hub central pour le transport par autobus. Une nouvelle aventure m’attend. Prendre l’autobus seul vers Salento. Il faut acheter le billet au bon endroit. Il y a 50 kiosques et il ne faut pas se tromper. Personne parle anglais, même au kiosque d’information. J’achète mon billet pour 10 000 pesos. Entre 3$ et 4$ CAD c’est un bon prix. J’embarque dans le bon bus à la bonne porte. Mon espagnol s’en vient bon.

C’est un mini bus d’environ 20 passagers. C’est tranquille. Il y a un jeune couple colombien et ils chuchottent. Les colombiens ne parlent pas, ils chuchotent avec une voix douce et lente. C’est comme de la belle musique. Soudainement, un saltimbanque arrive avec un pantalon pyjama très souple et large. Il est habillé comme un clown. Il est accompagné d’un viel aventurier pareil comme Wally dans crocodile dundee.

Ils s’assoient au fond en arrière et ils commencent à parler. Ils parlent vraiment fort et en anglais. Pas un anglais canadien ou américain. Plus un anglais d’Australie je dirais. Comme dans crocodile dundee. L’autobus part et fait un vacarme, mais tout ce qu’on entend c’est le saltimbanque et Wally. Une voix nauséarde, forte et un accent désagréable. Bref, je regarde le paysage et c’est très montagneux. La verdure tout partout.

Soudain, il y a un barrage de la police nationale. Tout les véhicules doivent s’arrêter. Ils sont armé et ils sourient. Tout le monde sourient en Colombie. Ouf! Je prépare mon passeport au cas où ils nous controlent. Je ne sais pas ce qui va arriver. Finalement, rien n’est arrivé et ils controlent le chauffeur seulement. Il n’était pas attaché et a reçu une amende. Enfin, je pense que c’est une amende. Personne s’attache en voiture en Colombie. On repart et les australiens recommencent à jaser. Le trajet a durée 1 heure et une chance que ce n’était pas plus long parce que je n’aurais pas aimé passé 6 heures avec Wally et le clown saltimbanque.

Salento

Je m’installe dans un petit hotel en périphérie de Salento. Pas au centre parce que c’est souvent le party. Je suis dans un hotel assez chic et étrangement la réceptionniste parle un anglais presque parfait. Hmmm étrange que je me dit, mais ça fait du bien de ne pas trop réfléchir pour communiquer. Je m’installe et il commence à faire nuit. La nuit arrive vite en Colombie. C’est au niveau de l’équateur. Je n’ai pas de nourriture et il n’y a pas de restaurant dans l’hotel. Je marche et j’arrive dans un restaurant que j’imagine typique du coin. Tiens un drapeau du Québec et plein de drapeaux européens. Cool! Je mange un burrito et je commande un jus “naturel” au maracuya. Bref, ça goûtait plus le sucre que le maracuya. Je retourne à l’hotel parce que je n’aime pas m’aventurer seul la nuit en Colombie.

Bumi

Le lendemain, j’ai dormis jusqu’à midi avec un mal de tête effroyable! Vers 13h je marche et je m’arrête dans un mini restaurant familial qui s’appelle Bumi. La serveuse m’explique en anglais parfait que tout est naturel ici et que tout vient de sa ferme à Armenia. Je commande un thé aromatique. Mmmm quel délice dans une super tasse artistique. Il y a du sucre de cane autour de la tasse et une bouteille de panela pure. Sans pesticides et 100% organique.

Je mange de quoi de frais et sans viande. J’ai mangé et bu du thé pendant 2 heures. Je relaxe et j’ai mal à la tête. Elle me dit que le thé que j’ai bu est bon pour mon système. Je lui demande si elle a de quoi pour le mal de tête.

Thé de cauca

Elle me dit que mon cerveau manque d’oxygène et que c’est pour ça que j’ai mal à la tête. Moi je pense que c’est le jus de la veille remplie de sucre et que mon cerveau est en surdose de sucre rafiné. Mais bon je garde mon opinion pour moi et tous les internautes qui lisent ce blogue. Je ne suis pas certain que j’ai le goût d’un thé de cauca parce que je veux retourner dormir. Elle me dit que la cauca en feuille n’empêche pas de dormir et que c’est mieux que de l’aspirine. Elle rajoute de ne pas m’inquiéter parce que tout ses produits sont organique et sans pesticides. Moi je pense que ce n’est pas les pesticides le problème, mais que c’est de la cauca. Mais bon je garde mon opinion pour moi et tous les internautes qui lisent ce blogue. Ok! J’essaie ça. Une autre tasse artistique et je bois tranquillement. Ça goûte un peu amer, mais c’est bon au goût et c’est buvable. Je finis mon thé de cauca et je ne sais pas comment vous dire ça, mais je n’ai plus mal à la tête. Même pas un peu. Ah bin mosus elle avait raison! Je me sens juste bien soudainement. Il est rendu 16h et je retourne à l’hotel. Je n’ai plus faim pour la journée. Je lis et je prépare les étapes de la journée du lendemin. Je me couche tôt. Demain, je vais visiter Salento et la Valle de cocora.

Salento centre-ville

J’arrive à Salento centre-ville à pied et c’est pitoresque. Une vieille petite ville typique de l’ancien temps colombien, membre du patrimoine mondial de l’Unesco. Bon j’ai faim et ça me prend du café avant d’aller à la Valle de Cocora. Souvenez-vous que je suis en Colombie et on parle espagnole. Donc, ce n’est pas la Valle de Cocora, mais on prononce Bajé de Cocora. N’oubliez pas de rouler le R. C’est plein de touristes Européens, ça fume la cigarette et ça parle fort partout avec des drôles d’accent. Je n’ai pas le goût de me meller avec eux parce que de toute façon ils sont tous dans des restaurants cher. Pas cher, mais plus cher que ce que j’ai connu à Pereira.

Je marche et je tombe enfin sur un petit café avec un kiosque d’empenadas et de papas quelque chose. Les papas quelque choses sont des boules de pates frites avec à l’intéreur des patates, un peu de légumes et une viande et beaucoup de saveur: du poulet, du boeuf ou végétarien. Les boules sont grosse comme un poing d’homme. C’est aussi comme la loterie, parce qu’on ne sait pas sur quoi on va tomber. J’achète 2 boules de papas quelque chose. Je rentre dans le café parce que je veux du café. Tous les colombiens arrêtent de parler et me regardent entrer. Je me sens petit soudainement.

Ça empeste le café ici. Les murs, les gens et surement même la moustache de l’homme qui me regarde derrière une immense machine métallique. J’arrive au comptoir et le chef de la place me demande ce que je veux. C’est l’homme à la moustache géante. Il n’a pas l’air content de me voir. Il est devant sa super machine à café mécanique immense. Pas électronique, mécanique! Avec des tuyaux partout, de la vapeur et du bruit. Je lui dit: “Quiere uno cafe negro sin azukar por favor?” J’empeste la peur et la non assurance. Soudain, il sourit et j’ai passé le test. Je ne suis pas un touriste à l’accent bizarre et ma prononciation est parfaite. Il enclanche des manettes, la machine vibre, la vapeur sort de partout et il met un tout petit gobelet en dessous de l’immense machine. Un liquide noir coule lentement dans le gobelet. La machine génère un tremblement de terre de niveau 1 sur l’échelle de Richter. Incroyable! Je paie et je pars en vitesse avec mon café et mes 2 boules de papas quelque chose. Je déjeune à la place centrale! Wow le café était quelque chose de vraiment bon. Mmmm les papas sont au poulet! Mes préférés.

Valle de cocora

La valle est connu pour ses palmiers géants. Ils sont parmis les plus grand au monde. Pour aller à la Valle il faut prendre un Willy. Les willys sont des jeeps des années 1960 à 1980 environ. Je ne suis pas expert, mais elles sont en parfaite conditions mécaniques, très agé et sans rouille.

Il est 9h15, le soleil monte et il fait déjà très chaud. On embarque dans la jeep. 8 dans la boîte, 3 en avant et 3 accroché sur le bumber arrière! Merde je suis trop grand et coincé dans la boîte. Je me promet de revenir sur le bumper arrière au retour. Ça prend environ 30 minutes entre Salento et la Vallé. Une très belle route et des paysages encore une fois magnifique. Le vent dans les cheveux et sans coupe longueuil, c’est le paradis. Dans la boîte on est 8 et nous sommes devenu un genre de mille-pattes humain. Je ne sais plus où sont mes jambes. On arrive à la vallée et c’est très touristique. Un bel endroit pour de vrai.

Je marche en direction du seul chemin possible et là un groupe de garde nous arrête. Il y a 2 chemins.

À droite ou à gauche?

Il faut faire un choix. Allez à droite ou à gauche. Je leur dit que je ne sais pas. C’est quoi la différence? À droite, ça se rend au sommet du mont Morrogacho et il me pointe vers le sommet! Oh my fucking god! C’est tellement haut et ça l’air trop dangereux.

Je veux aller là. Ou on peut aller à gauche et c’est une petite balade en nature sur une route commerciale. Il y a la fameuse maison des colibris, un restaurant qui accueille des centaines de touristes et des centaines de colibris. Je n’aime pas faire un choix sans comprendre les conséquences. Je n’ai pas de bouffe avec moi. Seulement des pesos, de l’eau avec de la lime mandarine et mon petit sac à dos. Je demande si on peut acheter de la nourriture sur le chemin du mont Morrogacho. Non! Ok, choix facile, je vais à gauche sur la route commerciale et touristique.

J’ai faite une belle balade de 3 heures sur un chemin assez facile avec plein de touristes et beaucoup de pancartes d’animaux.

Je n’ai pas vu d’animaux, mais beaucoup de touristes. Tout le long, je me retourne pour regarder le sommet du mont Morrogacho. Je veux y aller. Il me regarde, je le regarde, on se regarde.

La route commerciale est belle. Il faut traverser des ponts suspendues et on longe une rivière.

Le son de l’eau et le rire des touristes qui fument des cigarettes. C’est amusant et une belle balade en nature pour être honnête. Plutôt facile, mais agréable.

Finalement, je fais le tour assez rapidement et je reviens en Willy sur le bumper arrière!

Wow trop cool de se promener en Willy accroché en arrière. Juste pour ça, ça vaut le détour. Je reviens tôt à Salento et je vois une fabrique de chocolat. Je veux explorer la ville et aussi m’acheter du bon chocolat. Ça me prend des provisions pour le lendemain parce que je veux aller à droite au sommet du mont Morrogacho. Je m’achète un pain au fromage, un avocat bien mûr, un brownies au chocolat hyper pesant, des noix et des fruits séchés. J’ai tout ce qu’il faut. Je me couche tôt parce que je veux prendre le premier Willy à 7h30 du matin. Je regarde sur internet et le sommet est à 3450 mètres! Omaillegode! Ce n’est pas pour les débutants.

Mont Morrogacho

J’empacte mon mini sac à dos de linge chaud, de la nourriture, 2 litres d’eau (avec lime mandarine) et j’accroche mon poncho imperméable coupe-vent sur les bretelles du sac à dos. Tout rentre dans le sac! Ce n’est pas mon premier barbecue que je me dis! J’arrive à Salento centre-ville à 7h00. Je veux reprendre du café à l’homme avec la grosse moustache de la machine mécanique et des boules papas quelqe chose. Le café est fermé et je le vois qui pars en taxi avec sa machine. Elle est sûrement brisé ou il quitte la ville. Je ne sais pas.

Je déjeune en vitesse dans un autre restaurant local et je suis rendu bon pour commander du déjeuner en espagnol. Tout le monde me regarde. Ce n’est pas le genre d’endroit que les touristes vont. Ils sont tous dans les autres restaurants touristiques. Il y a même deux policiers avec tout leur équipements blindés et leur grosses armes à feux. Je me sens petit, mais ça me prend des calories avant de monter le mont. Je ne veux pas de la bouffe touristique, je veux les vrais calories colombiennes. Tout se passe bien et tout le monde redevient calme quand je sors mon accent francophone espagnole. Je sonne vrai pour eux.

Je reprend le Willy sur le bumper arrière et j’arrive à la fourche. Il est 8h15, la température est fraiche et je tourne à droite.

Le laitier

En montant vers le mont, je vois derrière moi une caravane de deux cavaliers avec 2 chiens bergers allemands ainsi que 4 ânes.

Les ânes ont des gros tonneaux de métals attaché à l’arrière. J’imagine que c’est du lait de leur ferme laitière situé à quelque part dans la montagne.

C’est sûrement le laitier de Salento ou de la Valle de Cocora. La caravane me dépasse et il y a un gros nuage de poussière de sable. Les laitiers me regarde d’un drôle d’air. Comme si je me suis trompé de chemin. Je les salue. Ils ne me saluent pas trop pour être honnête. Ils sont sûrement occupé à surveiller la caravane. Soudainement, un autre chien berger allemand arrive de nulle part en japant fort et en courant vers moi. Il me dépasse et ratrappe la caravane. Il jappe après les ânes, mais personne ne bouge parce qu’ils ont eux 2 chiens bergers allemand. Les cavaliers sont sûremnet armé. Bref, toute qu’une scène! Le chien jappeur revient et il me regarde. Tout va bien, je ne suis pas un danger pour lui et je pense que l’odeur des ânes et des autres chiens ont activé son gênes protecteur du territoire. Je continue et la poussière monte derrière la caravane. Le chemin est sabloneux avec des sillons faite par les ânes du laitier. Sûrement l’usure et la pluie. J’attend un peu pour laisser la poussière tomber.

Le lion de montagne

Je marche un long moment et c’est très incliné. Il est rendu 9h30 et je traverse une forêt. C’est alors que j’entends des grognements. Pas des grognements de chien jappeur, mais quelque chose de sauvage. Ouf, je me sens encore plus petit que dans le restaurant sans touristes avec les deux policiers. J’attends un peu voir si les grognements s’arrêtent. Non!

C’est incessant et c’est sûrement un lion de montagne. Je prend mon couteau de poche et j’enclance le cran de sécurité. La lame est sortit et impossible de la refermer sans appuyer sur le cran de sécurité. J’avance tranquilement contre le vent. Je ne veux pas que le lion sente mon odeur. Je pisse de l’eau de partout parce qu’il fait chaud et c’est très incliné. J’avance à pas feutrés. Il y a un tremblement de terre de niveau 3 sur l’échelle de Richter dans mon corps. Je tremble de partout, je suis seul et la caravane est loin. Si je cri à l’aide, personne ne viendra. Même pas un touriste parce que je suis seul. Personne tourne à droite. Les lions de montange se cachent ici sûrement et ils attendent une proie facile comme moi. Pas la caravane du laitier parce qu’ils sont armé et ils ont des chiens bergers allemands. Plus que j’avance et plus que ça grogne. Je suis proche. Soudain, je vois un genre de système de transport d’eau des montagnes. Il y a un puit qui déborde et avec la pression de l’eau, il y a une valve qui évacue l’eau et l’air. Ça fait un bruit de grognement de lion des montagnes. Ouf! J’appuie sur le cran de sécurité du couteau, je referme la lame et je le remet dans ma poche.

La route du mont morrogacho

Après 2 heures de marche, j’arrive à une autre forêt et une fourche. Il y a la pancarte qui pointe la direction du mont.

Enfin! Bonne nouvelle, la partie difficile est faite. Maintenant, c’est la zone très difficile. Je sors de la forêt en sueur et j’arrive dans une plaine montagnarde. L’herbe sur le sol est humide et c’est tellement incliné que je glisse vers l’arrière comme sur la neige en hiver. Je dois monter en pas de canard en formant un V avec mes pieds. J’avance tranquilement parce que je suis rendu à surement 2750 mètres.

Je m’approche de la barre psychologique de 3000 mètres où l’oxygène se fait plus rare. J’ai le souffle court. Je continue de monter et il faut traverser plein de portes avec un cadenas et du fil barbelé. Je déchire mon poncho sur une lame coupante de fil barbelé. Merde! C’est incroyablement difficile. Il est rendu 11h et j’ai faim.

Je vois le mont qui s’approche. Je traverse une autre plaine sur un sommet et il y a une soufflerie. Pas du vent, une soufflerie pour tester l’aérodynamisme des jets de l’armée. Je suis trempe et le vent est glaciale. Je remet mon poncho vert pour me protéger du vent et j’ai des pantalons verts. Je suis complètement invisible parce que je suis de la même couleur que la verdure.

Je décide de manger le brownies parce que je manque de calories. Vraiment un bon brownies, pesant, moelleux et faite à la main avec beaucoup d’amour colombienne. Du bonheur à presque 3000 mètres d’altitude. Soudain, je me sens observé! J’espère que ce n’est pas le lion de montagne. Je me tourne tranquillement et je vois un carnacier perché dans un arbre.

Le voyez-vous? Faites un clique-droit sur la photo et ouvrir dans une nouvelle fenêtre. Faites un zoom sur la branche au centre.

Le roi de la montagne

Au début, je pense que c’est un genre d’hiboux. Il a une grosse face, un bec pointu vers le bas et des yeux perçants. Il me regarde. Je le regarde. On se regarde. Je ne bouge pas. Il a une crète de punk et ça grossit sa face.

C’est une technique d’intimidation. Je suis sur son terrain et il me dit: “Hey le touriste! Il faut tourner à gauche!”. Je le filme et il saute dans le vide. Un battement d’aile et il planne dans la soufflerie. Il part et fait un 180 en revenant vers moi. Il est majestueux! Regardez

Est-ce un faucon? Un hiboux? Je ne sais pas, mais c’est clair qu’ici c’est lui le roi. C’est le roi de la montagne.

Je capote!

J’ai faite des recherches et j’ai découvert que c’est un aigle de montagne marbré. Wikipedia mentionne que c’est un oiseau rare et le carnacier qui court le plus grand danger d’extinction en Amérique.
Il reste entre 250 et 1000 espèces adultes. Peut-être moins.

Interdiction d’aller plus loin

Je continue mon chemin vers le sommet et il y a de plus en plus de portes avec cadenas barricadé et de fils barbelés. Des affiches avec les mots: Privado et prohibido défense de passer. Je vois des chevaux un peu plus loin dans la décharge et une ferme.

Il y a sûrement plein de fermiers armées de fusil et de chiens bergers allemands. Finalement, une porte finale avec des cadenas et beaucoup trop d’affiches interdisant l’accès. Je suis seul et ce n’est pas avec un couteau de poche que j’arriverai à me défendre. J’imagine qu’avec un guide, j’aurais pu me rendre au sommet du mont Morrogacho. Avec mon look touriste et mon mauvais espagnol, je détonne comme une tache de sang sur un pantalon blanc colombien. Je suis à environ 3000 mètres, peut-être un peu plus et j’estime qu’il reste 45 ou 60 minutes pour me rendre au sommet. Je prend la décision de ne pas tester ma chance. Je retourne à la Valle de Cocora et le retour est assez difficile. Descendre c’est parfois plus difficile que de monter. Je suis prudent et je revois toutes les mêmes étapes à l’envers. La section à pas de canard, les forêts, le chemin de poussière, les grognements du lion de montagne au puit d’eau et le chien protecteur.

C’était une super belle randonnée même si je n’ai pas atteint le sommet. Mon périple à Salento et la valle de Cocora tire à sa fin. Je reviens en Willy sur le bumper arrière avec un sourire colombien de satisfaction.

Salento et Salento

Salento a laissé une profonde réflexion dans moi par rapport à la Colombie. Il y a effectivement beaucoup de touristes européens et il semble qu’ils prennent le dessus sur les colombiens de Salento. Les touristes génèrent du revenu, mais aussi du stress. J’avais parfois l’impression que les touristes abusent un peu de leur statut et traite un peu mal les gens locaux. Ce qui donne un impression de méfiance aux colombiens. Ils ne sont pas comme les italiens du Piedmont qui te disent Ciao avec un revers de main aussitôt qu’on prononce un mot anglais, mais clairement ils sont méfiant par endroit. Je les comprends pour être honnête.

Malgré tout, ils sont hyper organisé et très fier de montrer ce coin de pays qui est classé patrimoine mondial de l’Unesco. C’est un honneur pour eux. Mon opinion est qu’il y a deux Salento, comme il y a deux Italies, deux Autriches et deux Thaïlandes. Les petits restos locaux qui sentent le vrai bon café ou les restos touristiques qui empestent la cigarette.

On tourne à gauche vers la route commerciale remplie de touriste ou à droite où on est seul avec soi-même. Je sais pour un fait que je suis plus du style à prendre le chemin le moins emprunté. Quand tout le monde tourne à gauche, je vais à droite.

Si on tourne à droite, on peut trouver la réponse à une question qu’on ne connait pas. Comme voir un aigle des montagnes blanc planer au dessus de sa tête sans même l’avoir demandé.

En résumé, je recommande de visiter Salento parce qu’on peut faire de tout en groupe. Aller à droite ou à gauche. Boire un bon thé de feuilles de cauca sans pesticide. On peut même faire un trek à 5200 mètres avec un guide. 5200 mètres! Imaginez! Malade, fou raide et pour les très expert seulement.

De retour à Pereira

Je retourne à Pereira pour récupérer ma grosse valise chez Victor, Luisa et Fiona. Aaaaah Per – éé – ra, cette ville que j’aime tant! Victor me demande plein d’info et je lui donne mes impressions. Je lui demande aussi des infos sur son voyage parce qu’il a passé la semaine à Los Angeles après la fin de semaine d’amoureux. Finalement, il me reparle du jour de l’amour et de l’amitié. Il m’explique qu’en Colombie il ne fête pas vraiment la St-Valentin le 14 février. Pour eux, c’est la fête de l’amour et de l’amitié et cette année ça tombait le 16 septembre.

Le jour de l’amour et de l’amitié

Je me met à réfléchir et je me souviens que le 16 septembre, j’étais au Patrono avec la belle et gentille Elizabeth. Soudain, j’allume! Ah c’est pour ça qu’il y avait des ballons avec le mot Love et Amor. Des guirlandes et tout plein de couples heureux. Si j’avais su que je sortais ce soir là avec une belle femme pour la Saint-Valentin pour une date, je pense que moi aussi j’aurais sursauté de la jambe avec un brin de nervosité fébrile parce que ça fait +5 ans que je ne suis pas sortit avec une femme. À nos deux, on aurait fait un tremblement de terre de niveau 4 sur l’échelle de Richter. Peut-être même niveau 5.

Les romantiques

Je vous laisse avec quelques photos et vous pouvez écouter l’une des chansons les plus populaires de Colombie. Ça joue partout, tout le temps et tout le monde connait les paroles ici. C’est une salsa romantique.

Merci à l’amour

Merci à Valentin, les touristes respectueux, aux derniers vrais cafés colombien de Salento, aux derniers aigles des montagne marbré et la jolie Elizabeth.

Pereira, la ville en harmonie avec la nature

Avant de parler de la nature qui entoure Pereira, revenons sur les grafitis dans la ville.

Ils sont beau les grafitis? Voici mon nouveau préféré parce qu’il y a un vaisseau spatial qui tisse 2 tiges d’aciers comme une araignée pour le téléférique.

Vraiment créatif et à n’y rien comprendre. J’aime les vaisseaux!

La fondation culturelle Revolucionarte

Pereira fait partie de la région administrative Risaralda. Toutes les villes du Risaralda sont le berceau d’artistes talentueux et ils ont décidé de donner un boost à l’art urbain. Ça donne une raison de plus aux citoyens et touristes de marcher dans les rues. La fondation culturelle Revolucionarte est active depuis 2015 et est composé d’un groupe interdisciplinaire d’artistes, de communicateurs et de gestionnaires. Toutes les villes du Risaralda travaillent fort pour préserver la culture du café et de la nature dans un monde moderne et innovent dans la façon d’attirer des touristes avec l’art urbain.

Peut-être que Valérie Plante devrait venir faire un tour à Pereira, ça pourrait lui donner des idées sur comment embêllir le très gris Montréal.

La nature dans l’art

Je me suis perdu souvent dans Pereira et les autres villes du Risaralda et dites vous que c’est à votre avantage. C’est tellement beau les murales avec grafitis géants. Un thème qui revient souvent dans les murales est la nature, les fleurs, le café, les animaux, les oiseaux, les papillons et l’eau des rivières. Ce n’est pas pour rien. Regardez les encore une autre fois et observez. Voici pourquoi, mais avant un peu d’histoire.

Le Nascar et la collaboration

J’ai presque toute faite avec mon ami Billy le Kid. Joué au hockey dans la rue, vélo de montagne, ski alpin, pêche sportive, niaiser dans les parcs, rigoler et méga BBQ de tout genre. Je lui ai appris quelques trucs et lui aussi. Une chose à laquelle il m’a inité est le Nascar. Pour la plupart, le nascar est juste une course où les autos tournent en rond dans le sens contraire d’une horloge. Comme au parchési en Colombie. En fait, ce n’est pas ça du tout.

Le but du nascar n’est pas nécessairement de gagner. Le premier but est de finir la course. Il fait chaud aux États-Unis comme en Colombie et rouler à 300 km/h pendant plusieurs heures est très éprouvant pour les freins, le moteur, la transmission, le pilote et aussi l’équipe.

3 manufacturiers, 21 équipes et 43 pilotes

Dans la plus grande division du nascar, il y a seulement 3 manufacturiers: Chevrolet (Chevy), Toyota et Ford.

J’ai eu la chance d’aller aux USA quelque fois avec Billy le Kid pour assister aux course de Nascar et à chaque fois c’est une expérience magique. Ne sous estimez pas le plaisir qu’on peut avoir là bas. Les américains sont très gentil, accueillant et ils vont vous traiter comme leur meilleur ami, l’instant d’une journée. Évitez de parler politique avec eux ou de la doctrine Monroe.

Il y a quelques canadiens et québécois qui ont eu de courtes saisons comme Patrick Carpentier et Jacques Villeneuve. Il y a aussi un colombien qui a connu plus de succès. Il s’appelle Juan Pablo Montoya.

Victory lane

Le deuxième but, est de finir sur le tour du meneur et le troisième est de finir dans le top 5. Pour arriver top 5, ça prend un excellent pilote, une voiture parfaite et aussi une équipe de feux. Un peu de chance et de stratégie peuvent parfois aider, mais c’est surtout la collaboration qui fait la différence. Le but ultime est de traverser victory lane le premier!

Nascar la nuit

Billy et moi sommes allé au mini circuit de Bristol. Le dome du tonnerre. Une expérience mémorable. La nuit, les voitures brillent et on voit des disques de feux autour des roues. Ce sont les freins qui chauffent. C’est tellement plaisant d’être avec lui parce qu’il connait mieux les stats que les commentateurs télé. Il m’explique tout de tous les pilotes et tous les manufacturiers.

Mais, pourquoi je vous parle de nascar? Parce que c’est le thème du jour. La collaboration. Seul on va vite, mais en équipe on va loin.

La nature autour de Pereira

Victor et Luisa m’ont recommandé de faire de la marche en nature. 2 sites à explorer. Le premier est une marche à La Florida pour me pratiquer et le deuxième d’aller à la Cedral. La Cedral est à deux heures de Pereira et il faut prendre un autobus spécialisé parce que le chemin est roff.

Trek #1: Le test

Victor m’indique que le terminal de l’autobus spécialisé est dans une zone dangereuse de Pereira. Il ne faut pas y aller seul parce que je vais me faire voler. C’est garantie à 100%. Alors, faites ce que Victor dit et prenez le taxi pour aller au Transportes Florida.

Durant la semaine, le premier départ est à 9h00 et la fin de semaine c’est 7h00. Il y a plus de monde la fin de semaine. Je veux me pratiquer durant la semaine avant d’entamer le long trajet de 2 heures pour la Cedral.

J’arrive donc en taxi le vendredi matin à 8h45. On traverse la zone dangereuse et le chauffeur de taxi parle anglais. Il m’explique que si je sors, je suis faite. Il me dit que dans le taxi, je suis en sécurité et de ne pas m’inquiéter. Vous comprendrez que je n’ai pas pris de photo et je vous assure que ça n’inspire pas confiance de marcher seul dans cette zone.

L’autobus spécialisé arrive à 9h00 pile. Les locaux remplissent le bus de toutes sorte de denré. Des poches de riz, des poches de matériaux et toute sorte de truc utile. C’est comme un livreur de marchandise et aussi un autobus. Ensuite, les passagers embarquent.

L’autobus est pratiquement vide parce que c’est vendredi.

Le bus est très coloré à l’image de la Colombie. On voit les boîtes à droite, les poches en bas à gauche et le peu de passagers.

La Florida

Le trajet vers La Florida dure environ 30 minutes. On dépasse tout plein de vélo et le bus fait attention.

On arrive au village et c’est très beau. Mon but est de retourner faire le trajet qu’on a faite en vélo de montagne la fin de semaine précédente pour prendre des photos et les mettre ici. Je n’ai pas réussi à retrouver la trail de vélo et voici le trajet que j’ai faite à pied seul.

Ça dit 5h 21 minutes, mais ça ma pris +6 heures parce que je m’arrêtais sans arrêt pour prendre des photos et admirer le paysage.

Voici un peu plus de stats pour les mordus de trekking.

Presque 20 km et 700 mètres de dénivélation. Quand même pas pire.

En bas il fait chaud et en haut il fait froid

Je marche dans la montagne et je suis seul. Pas presque seul. Je suis vraiment seul. Il n’y a aucun marcheur, aucun touriste, rien. Juste moi, la nature, les papillons et les oiseaux. C’est vraiment étrange de marcher seul dans un pays étranger parce que j’ai pas mal toujours voyager à deux ou plus. J’y vais à mon rythme et il n’y a pas de chialage comme: “J’ai chaud, j’ai soif, j’ai mal au pieds et j’ai faim.” Juste le chant des oiseaux et le bruit de l’eau qui coule dans la rivière. Pour être honnête, il faisait chaud, j’ai eu faim et mon corps souffrait, mais j’avais 2 grosses gourdes d’eau avec de la lime mandarine. Je n’ai pas eu soif.

En marchant, je vois ceci:

Cool! Une sculpture dans l’argile.

Tiens! Une autre sculpture un peu plus ancienne et un trou géant. Qu’est-ce qui se cache là dedans? Peut-être un boa constrictor. J’ai entendu dire qu’il y en a en Colombie!

Je continue de marcher et la journée avance vite. Plus on monte, plus il fait froid. À mi parcours, ça redescend et il fait chaud. Je me pisse de l’eau dessus en descendant et je me gèle le dos en remontant. Une recette parfaite pour attraper un torticoli ou un rhume. Prévoyez du linge qui respire bien et un coupe-vent.

Le pays des géants

Tout est géant ici. Les arbres, les lianes, les plantes et même le gazon. Voici une photo et une courte vidéo de gazon géant. Ils sont plus grand que moi!

Maintenant, regarder cette genre de plante ancienne.

Elle est plus grande que moi!

J’ai mon coupe-vent parce qu’il vente et qu’il fait froid. Ne l’oubliez pas et n’oubliez pas qu’en Colombie, il fait froid en altitude!

Même les fougères sont immense.

Les feuilles mesure environ 2 mètres de long par 1 mètre de large.

Vous avez sûrement chez vous une de ces plantes grimpante qu’on met en pot et qui se promène le long du mur. Ici, elles sont naturel et elles poussent dans les arbres.

Tout est naturel. Voyez-vous la plante à gauche? C’est quoi le nom déjà?

Les papillons

Il n’y a pas que les géants qui vivent ici. Il y a aussi tout un tas de petits animaux et insectes. Quand on marche seul, on n’est jamais vraiment seul parce que les papillons me suivre et tourne autour de moi. C’est vraiment une expérience enrichissante. Voici une vidéo d’un papillon qui me suit. Il est bleu et un peu rouge orangé. Comme spiderman. Je l’appelle le papillon spiderman.

Trop cute de marcher avec les papillons dans une réserve naturelle.

La symbiose

En marchant, j’ai rencontré une opération forestière. Les travailleurs coupent certain type d’arbre pour le commerce. J’imagine que c’est pour construire des maisons et faire du papier.

Par-contre, il existe un type d’arbre qui est protégé à 100%. C’est le quelque chose argenté. J’ai oublié le nom, mais je sais qu’il y a le mot argenté. On les voit ici et remarquez leur feuillage. Il est vert argenté.

Les aborigènes locaux ont parlé aux gouvernements pour leur expliquer la valeur ancestrale de ces arbres. Je n’ai pas tous les détails, mais ces arbres apportent beaucoup de richesse à la nature. Regardez bien leur tronc. Rico!

Wow les fameuses plantes grimpantes! On dirait que les deux vivrent en harmonie ensemble. Sûrement que l’un protège l’autre et qu’ils s’aident entre-elles. Je ne sais pas. Regardez de plus proche.

Magnifique!

Les plantes grimpantes protègent les arbres argentés et les arbres argentés protègent les plantes grimpantes. Les colombiens protègent les arbres argentés et en retour ils ont une nature riche en écosystème de faune et de flore.

Cascade et chocolat

Mon vrai but de cette marche en montagne était d’aller voir la cascade ou la chute. J’ai toujours aimé les chutes. Je n’en ai pas vu beaucoup dans ma vie. Tout le long du trajet, j’entend le bruit de l’eau qui coule. J’ai hâte de voir ça. J’arrive finalement à la chute après environ 3 heures et 30 minutes de marche. Je peux enfin prendre une pause pour manger et boire un bon coup.

Pas mal plus que 3 mètres!

Je me fais un piknik rapide et je peux enfin manger mon chocolat de Pereira. J’ai surnommé ça: “chocolade y cascade”.

Il faut que vous essayez ça!

Retour à la Bananera

Je suis un peu en retard et je dois me dépêcher parce que je ne veux pas manquer le bus. Voici une vidéo d’une vue de la vallée avec le chant des oiseaux.

Le trajet m’a pris un peu plus que 6 heures au total. J’ai brulé sûrement entre 2500 et 3500 calories. Je ne sais pas trop, mais je suis très content d’entendre la musique de fiesta à la Bananera. J’arrive à temps pour ne pas manquer le dernier bus.

Allez! Soyez Colombien et admirez le paysage au son de la musique Colombienne.

Fin du trek #1

Et pour la finale, la plus belle de tous selon moi!

J’ai passé le test. J’ai réussi à faire le trek #1 sans trop me perdre. Je suis prêt pour le trek #2, mais avant je me repose une journée. J’ai mal partout. (chialage en solo)

Trek #2: une forêt ancienne et le monstre

Je me suis reposé samedi et j’ai acheté pas assez de bouffe pour le trek #2. J’ai de l’eau en masse.

Je dois être au Transportes Florida pour au plus tard 6h45 du matin le dimanche. Je ne veux pas arriver en retard parce que la route pour la Cedral est au moins 2 heures. Le dernier retour est à 17h00 à partir de la Cedral.

La gentille réceptionniste me commande un taxi pour me rendre dans le quartier dangereux. Je n’ai pas pris de café et j’ai mal déjeuné.

La chiva

J’arrive à 6h45 en sécurité grâce au taxi et il y a déjà des randonneurs sur place. Nous sommes 15 à attendre la chiva. La chiva est le nom de l’autobus spécialisé. Elle arrive à 7h00 pile. On embarque et la chiva est déjà pleine. La fin de semaine, la chiva transporte aucune denrée.

Un type louche s’accroche à l’arrière et il crie: “Holé!”. Je pense que c’est un des types dangereux du coin. C’est bizarre parce que je pense qu’il veut une petite ride en cachette.

On arrive au deuxième stop qui est juste à côté d’un centre d’achat et il y a une foule monstre. Ça rentre de partout. Il est 7h15 et on se serre entre nous. Il y a tellement de monde, qu’il faut en mettre sur le toit. Et oui! La chiva est un autobus à deux étages. Il n’y a pas de fenêtre et le vent est assez fort le matin.

Les potaux au centre sont là pour supporter le poid des passagers au deuxième étage.

Le matin il fait froid… pour les colombiens

Il est tôt et la chiva est pleine. On se rend en premier à La Florida et ensuite on emprunte le chemin roff pour se rendre à la Cedral. En chemin, on dépasse plein de vélos comme d’habitude et la chiva fait attention.

En chemin, on entend du monde qui chuchotte, qui tousse, qui rigole, ça baille, ça mache de la gomme et tout le monde est tranquille. Il y a aussi un jeune colombien qui gèle comme un rat et il grelotte. Il essaie de se réchauffer comme il peut et il n’y arrive pas. C’est drôle parce que le matin, les colombiens ont des gros manteaux et souvent une tuque. Il fait seulement 18 celcius. Pour eux, c’est la mort. Moi, j’ai chaud. Je défait mon poncho coupe-vent imperméable et je lui fait signe de lui prêter. Il me parle super vite en espagnol et je lui dit: Mas chalor. Bref, il comprend qu’il peut se réchauffer.

On arrive à la Florida et il me redonne le poncho. Il m’explique qu’il vend du café aux touristes à La Florida. Il est content parce qu’il a chaud.

Le dompteur de chiva

À partir de la Florida vers la Cedral, ça se complique. Le chemin n’est pas roff, il est vraiment roff. Aucun autobus n’est capable de le traverser. Seulement la chiva. Le chemin fait 12 km et ça pris 90 minutes. Je répète, 12 kms pour 90 minutes. Même dans le traffic de Montréal, ça va plus vite.

Le type qui était accroché à l’arrière est le dompteur de la chiva. Effectivement, la chiva est opéré par 2 personnes. Le chauffeur du monstre et le dompteur de la bête. Le chauffeur à l’avant et le dompteur accroché à l’arrière. Finalement, le type louche du début qui a crié: “Holé!” est le dompteur. C’est maintenant le temps de payer le dompteur. Il passe de l’arrière vers l’avant en s’agrippant par le côté. Le voici qui nous collecte 6 000 pesos en retournant à l’arrière.

Le voici accroché à l’arrière sans se tenir en comptant l’argent.

Je ne sais pas comment il fait. Ça brasse tellement et on frole les arbres.

La chiva ce monstre

La chiva est un monstre. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est écrit à l’avant.

Pendant le trajet de 12 kms, tout le monde ont le sourire jusqu’aux oreilles. Ça brasse plus que le manège le monstre à la ronde. À deux endroits, la chiva était à presque 45 degrés devant un ravin. J’étais certain qu’on chavirait dans le ravin ou qu’on allait perdre du monde au deuxième étage. Tout le monde rit. C’est la meilleure pire invention au monde comme disait mon beau frère quand on a glissé avec une luge sur une piste de 11km de long dans les alpes autrichiennes.

Il faut faire attention parce que les branches arrivent vite et on peut se faire fouetter les oreilles. Comme à Kapi quand on était jeune assis dans la boîte du pickup en arrière. (Inside pour ma famille)

J’en ai eu une dans l’oeil en filmant. J’étais distrait et j’ai sacré en français. Personne n’a compris. 🙂

La chiva grogne

La chiva grone, ronronne, siffle, couine, cogne dure et elle brille en bleu quand elle freine. Un genre de signal pour nous laissez savoir qu’on ralentit.

Soudain elle s’arrête complètement! Sommes-nous arrivé à la Cedral? Non, une voiture en face de nous. Le dompteur de la chiva sort dehors et fais un plan avec le chauffeur. Il faut collaborer.

3 petites tappes sur la chiva et on y va.

C’est bon, on passe l’auto et on continue. La chiva est de retour vers la Cedral.

La meilleure pire invention

Finalement, on arrive à la Cedral. La chiva a tenu le coup. Je sors et je constate la quantité de personne dans ce manège plus que fou.

Ça descend du deuxième comme des fourmis.

J’examine la chiva d’un peu plus près parce que je suis complètement impressionné. Ces photos sont pour toi oncle Frank! Si jamais tu passes par ici, j’ai pensé à toi en examinant la chiva.

6 pneus radials de 3 pieds de diamètres

10 bolts sur les 2 roues d’en avant!

Un autre système que je ne connais pas sur les 4 roues arrières. Oncle Frank sait comment ça fonctionne.

+10 blades de chaque côtés

Tiens! Un fil mal attaché. Sûrement pas important.

Un différentiel blindé

Le différentiel est deux fois plus gros qu’un ballon de basketball. Il est blindé!

La chiva repart

Finalement, nous les touristes sommes arrivé a la Cedral et la chiva repart à Pereira chercher un autre batch de touriste. Regardez comme elle tangue comme un bateau sur l’océean.

De la cedral à la pastora

J’arrive à la cedral à 9h15. J’ai faite une balade dans la forêt que je qualifierais de magique. C’est un ancien chemin de moine ou de religieux qui est hautement préservé. Un garde forestier nous a avertit de ne rien jetter, de rester dans le chemin et de ne pas rapporter de branches ou specimen de la flore. Le spectacle est magnifique et j’ai vu seulement une autre fois dans ma vie une forêt aussi ancienne et bien conservé!

Voici ce que j’ai vu:

Celle-ci est de la nature qui recouvre une roche.

Les papillons tigrés

Le papillon bouzeu

Le rêve de chaque enfant

Quand j’étais jeune, on jouait à être des vidangeurs. On s’accrochait à n’mporte quoi comme les vidangeurs sur leur gros camion de vidange et on s’appellait toute Joe. C’était le rêve de chaque petit garçon. Ici après la super balade en forêt, on retourne à Pereira avec la Chiva. Tout le monde est content et tous les villageois regardent la Chiva traverser les villages. Les enfants sont émerveillé et ils nous saluent tous. Même les adultes s’arrêtent pour admirer la bête, ce monstre. Je crois que les jeunes colombiens rêvent tous d’être un dompteur de Chiva! Seul le dompteur a le droit de s’accrocher à la Chiva.

En revenant, on rencontre un autre chiva. Elle est tellement dans la culture qu’il y a même un grafiti de la chiva.

La chiva est la pire meilleure invention de la Colombie. La chiva, c’est un monstre de 4 tonnes.

L’harmonie et la collaboration

La Colombie a trouvé un équilibre fort entre la ville et la nature. Je ne sais pas si c’est partout comme ça en Colombie ou si c’est seulement à Pereira. Les grafitis de la ville font hommage à cet équilibre avec la faune et la flore. Les plantes sont en symbioses entres elles et les colombiens avec la nature. C’est un vrai paradis ici. Même la chiva est conduite en équipe. Tout est en harmonie ici.

La chiva n’est pas une chèvre

Finalement, la chiva veut dire chèvre en espagnol. Je n’ai jamais vu une chèvre faire autant de bruit. Je n’ai jamais vu une chèvre être mené par un chauffeur et un dompteur. Pour moi la chiva veut dire chevy en espagnol. Chevy comme dans chevrolet.

Bien sûr, c’est une chevrolet. Un monstre de 4 tonnes qui a terminé la course et franchit le victory lane.

Si vous venez en Colombie, vous devez essayer la chiva. Au moins au premier étage! Le deuxième étage, c’est pour les très aventureux ou ceux qui prenne le deuxième stop. Je n’ai pas osé essayer le deuxième étage!

Chevy est #1 en nascar

Chevy est le constructeur #1 cette année en nascar. Je pourrai enfin apprendre une statistique intéressante à mon ami Billy le kid! Chevy c’est du solide et faite pour endurer les pires situations. Maintenant tu comprends pourquoi chevy est aussi bon! hahahaha Seul on va vite, mais en équipe on va loin.

Merci à Billy le kid

Merci à Billy le kid, nascar, la chiva et l’harmonie entre les humains et la nature.

Pereira, la meilleure ville de Colombie

  • Élévation: 1 411m
  • Température: 27C
  • Climat: Forêt tropicale humide
  • Population: 467K

Victor Hugo

Avant de parler de Pereira, il faut parler de Victor Hugo. Cet écrivain a eu une forte influence sur moi et sûrement pour des milliers de personne. Ses oeuvres sont toujours très populaire en 2023. Dans le livre les misérables, Victor Hugo écrit un premier long paragraphe de 50 pages sur l’histoire de l’époque avant de parler des aventures de Jean Valjean. Il détaille les circonstances du système comme si c’était important de documenter l’époque. Un genre d’archive pour les générations futures. Comment étaient les gens, la ville et les maux de la société.

Il écrivait ensuite l’histoire aventureuse des personnages principaux. Jean Valjean, Fantine, Cosette, le petit Gavroche et Marius. Le chapitre de 100 pages sur la bataille de Waterloo est interminable. Ce chapitre sert d’introduction pour présenter le méchant Thénardier. Je ne vais pas vous faire le coup, mais tout de même j’ajouterai une touche d’histoire pour chaque nouveau blog.

Alors, parlons un peu d’histoire avant de continuer l’aventure à Pereira.

Voici une photo de Victor Hugo quand il était jeune.

Faux! C’est James Monroe! Il ne faut pas toujours faire confiance à internet.

La doctrine Monroe

James Monroe est le 5ème président des États-Unis. Il est le créateur de la doctrine Monroe. Je ne rentrerai pas dans les détails de la doctrine parce que tout est bien documenté sur wikipedia. En gros, voici le résumé de son héritage qui est toujours actif en 2023.

On considère que toute intervention dans les affaires politiques des Amériques par des puissances étrangères est un acte potentiellement hostile contre les États-Unis. La doctrine était au cœur de la grande stratégie américaine du XXe siècle.

Comment prononcer Pereira?

Pereira est prononcé Pér – ééé – ra. Il faut mettre au moins 3 é au milieu pour nous les francophones. On n’a pas vraiment de syllable forte en français. En fait, on diminue l’intonation plus qu’on avance avec les mots à plusieurs syllables. La finale est souvent muette pour nous. Comme avec le mot pomme. Ce n’est pas pom – me, mais plutôt pom. En espagnol, il faut prononcer et mettre l’emphase au bon endroit. Donc, ce n’est pas Péréra. C’est Pér – ééé – ra. Allez-y, pratiquez-vous. Mettez 3 é au millieu. En fait, c’est plus 2, mais ne prenez pas de chance. Mettez en au moins 3 pour tout de suite et plus tard, vous pourrez en mettre seulement 2.

Pereira, la capitale mondiale du café et du cacao

Victor et Luisa m’invite au populaire café. Queso y café. Ils s’occupent de tout pour moi. Ils commandent des bouchés et une tasse de chocolat chaud avec eau chaude et du fromage. On peut commander le chocolat chaud avec de l’eau chaude ou du lait chaud. Avec du sucre de canne ou sans sucre. Je le prend avec de l’eau chaude et sans sucre bien sûr.

Voici une photo de Victor et Luisa. Ils forment un couple merveilleux. Ils sont heureux.

On reçoit notre kit et il faut tourner la grosse cuillère comme pour partir un feu à l’ancienne. On tourne le baton entre nos mains quelques secondes pour mélanger les saveurs. Ensuite, on verse la mixture dans le bol blanc. J’y goûte. Mmmmm un vrai délice. Il y a une épice là dedans. Je ne sais toujours pas si c’est le goût à l’état naturel du cacao ou s’ils ajoutent de la menthe, de la canelle ou de quoi. Il faut que je me renseigne.

Je vois Victor qui met ses morceaux de fromage dans la tasse! Quoi? Du fromage dans du chocolat chaud? À Rome, on fait commes les romains. Je rajoute mes morceaux de fromage et c’est vrai que c’est bon. Il ne fond pas et fait un peu sqick squick quand on le croque. C’est comme le fromage à poutine pour nous.

Ils ont aussi commandé des petites boules de pains au fromage. Elles sont hyper moelleuse. C’est comme croquer dans un nuage. Je trempe ma boule dans le chocolat au fromage. Magnifique! J’aime la Colombie.

On parle de tout et de rien en buvant le chocolat, mais surtout de voyage.

Cuba

Les yeux de Luisa s’illumine quand elle me parle de Cuba. Elle me dit: “Les gens sont si gentil là bas. Ils sont cultiver et amicale avec nous.” Ils connaissent un Cubain qui parle 7 langues. J’ai beaucoup entendu parler en bien de Cuba même si je n’y suis jamais allé. Cuba est sous embargo des États-Unis mais, nous les Canadiens et les Colombiens sommes les bienvenue là-bas. Maudite doctrine Monroe.

Ils m’ont aidé à m’installer dans un mini hotel juste à côté du Queso y Café et en face d’une église catholique. Il me dit de relaxer et que demain vendredi, ils m’invitent à passer la fin de semaine chez eux. Je dois arriver pour midi. Ils m’expliquent le chemin et que c’est très facile. Impossible de se tromper qu’ils me disent. Après le café, on marche ensemble dans le coin. Ils me montrent la courbe que je dois prendre. Calle 14. On prononce Cajé 14. De suivre la Calle 14 et c’est impossible de se perdre…

Le jinx

À chaque fois que quelqu’un me dit en voyage, la phrase: “impossible de se perdre” et bien je me perd. Je me perd tout le temps. Quand le gêne du sens de l’orientation a été distribué, j’étais absent.

Vendredi matin

Google map me dit 15 minutes de marche. Je décide de partir à 11h00 pour être à l’heure pour midi. Je me fais un plan sur papier parce que je n’ai pas encore de “données” sur ma carte SIM de téléphone. En fait, j’utilise le roaming à partir du Canada et ça coûte une fortune. Je me sers d’internet sur le téléphone seulement en cas d’urgence. J’écris sur du papier aussi toutes les étapes et les rues qu’il faut prendre. Il est 11h00, j’ai ma grosse valise et un genre de sac à épaule en cuir rouge. Tout est lourd. Je marche dans la rue et il fait chaud. En fait, il fait vraiment chaud entre 11h00 et 14h00 et il y a un soleil de plomb. Je ne retrouve plus la courbe Calle 14. Mon plan sur papier est totalement merdique et tout ce que j’ai écris est inutile.

Il est 11h30 et je ne sais plus où que je suis. J’abandonne l’idée du plan sur papier. J’active la SIM et je met google maps. Ça me coutera 20$ de plus et je m’en fou. Je ne veux pas arriver en retard chez Victor et Luisa.

Google maps m’ammène dans toute sorte d’endroit, je ne suis même pas capable de comprendre sur qu’elle rue que je suis. Je passe 3 fois devant la même rue et la même maison. On dirait que je tourne en rond comme dans la forêt. Je pisse de l’eau de partout. Je panique un peu. C’était plus facile à la jardinerita.

Finalement, j’arrive devant l’édifice à condos de Victor à midi pile. Une heure pour un trajet de 15 minutes. Il y a des gardiens et il faut donner un mot de passe en Espagnol. Je dis la phrase magique au gardien que Victor m’a dit de dire. “Voy para donde Victor Torre 1 apartemento XX”. Il appelle Victor et me demande mon nom. J’ai passé le test, ma prononciation espagnole est correct. Le portail s’ouvre et je peux entrer sur le site.

La maison de Fiona

En rentrant, Luisa m’accueille et ça sent le bon dîner. Tout est propre, même le chat blanc. Il n’y a que moi qui ne doit pas sentir la rose parce que je suis toute en sueur. Je n’ose pas enlever mes vieux souliers avec un trou. Ça va gacher l’odeur du dîner et ruiner le ménage. Luisa me dit que Victor travaille encore dans son bureau et de m’installer pendant qu’elle aussi termine quelques trucs pour le travail.

Je la remercie. J’enlève mes souliers en cachette, je me sors une paire de bas propre, un chandail sec et mon baton de speedstick. Je marche vers la salle de bain en silence et je me rafraichit en vitesse.

Après quelques minutes, Victor arrive. Il me fait le tour du propriétaire. Ils vivent dans un super condo au 8ème étage. Il me parle de Fiona qui est la réelle propriétaire du condo. Elle habitait là avant eux et que les anciens propriétaires partaient au Canada. Victor et Luisa ont acheté le condo avec le chat Fiona.

Tout est rangé et il y a de l’art partout. C’est vraiment un bel endroit.

La vue de Pereira à partir du 8ème étage est à couper le souffle.

En après-midi, on va magasiner une carte SIM pour le téléphone. J’aurai enfin de l’internet en quantité et je ne me perdrai plus grâce à internet

Bicycle de montagne

On planifie aussi la journée du lendemain. Quand j’ai connu Victor via internet il y a quelques années, il y avait une photo de lui avec son bicycle de montagne de downhill comme fond d’écran. Il avait tout l’équipement et un super vélo; plastron, casque full face, les gants, vélo à double suspension et freins à disque. Je lui ai dit que j’en faisait quand j’étais plus jeune.

On se couche pas trop tard pour partir tôt le samedi matin. La chambre est très confortable, mais quand le gêne pour bien dormir a été distribué, j’étais absent. J’ai mal dormi. Je dors toujours mal la première nuit d’un nouvel endroit. L’ami de Victor Edwin arrive et il ajuste nos vélos. La pression des pneus est bonne, les vélos sont bien ajusté et on peut partir.

C’est un départ

On monte sans arrêt. On arrive sur un chemin de terre et on avance. Edwin à l’avant, moi au milieu et Victor en arrière pour fermer le groupe. Il me surveille pour être certain que tout va bien. Victor est mon ange gardien en Colombie.

On a faite une balade en montage d’environ 4 heures. On s’est arrêté au sommet prendre un premier déjeuner. Une empanadas avec une sauce salsa un peu piquante. Mmmmm délicieux. Je n’ai pas apporté de caméra et j’aurais dû parce que les paysages étaient magnifique et à couper le souffle. Finalement, tout a bien été et c’était une très belle balade. Tout était parfait. En descendant, Edwin et Victor font des passes. Ils sautent partout et roulent sur une roue. Celle d’en arrière et celle du devant! Impressionnant! Rico comme ils disent ici!

On s’arrête dans un petit village appellé La Florida. On prend un deuxième petit déjeuner. Une boule de pain frites avec du fromage et de la marmelade. MMMM un vrai délice après avoir brûlé 1500 calories. On boit un bon coup d’eau. On revient vers Pereira et on longe une rivière. Les autos, les motos et les autobus passent à côté de nous. C’est fou la Colombie et les véhicules font attention aux cyclistes. Ils font vraiment attention.

Ça été une très belle balade et je suis content que Victor s’est occupé de moi. On revient à la maison et on doit aller chercher Luisa qui est avec sa mère. On va aller dîner chez un genre de fermier. Luisa doit manger beaucoup de protéines pour que le bébé grandisse.

On dîne vers 14h00. Je me sentais faible après avoir brûlé autant de calorie, alors j’ai pris le repas avec le plus de protéines.

En mangeant, il tombe un déluge. Pas de la pluie, un déluge.

Les Parchésis

Après le repas, on se rend à Santa Rosa pour prendre un café ou un jus ou un dessert ou les 3. C’est là que Luisa part et revient avec un grand sourire. Elle a dans ses mains le jeu des parchésis. Très populaire ici et ça s’appelle Parques. Ça ressemble a notre version, mais en mieux. Pour rendre le jeu plus intéressant, on rajoute une mises de 500 pesos chacun. Le gagnant remporte la mise. Dans cette version, on tourne les pions dans le sens contraire d’une horloge. Il est rendu 17h, j’ai mal dormi, faite une ride de 4 heures en vélo de montagne, mangé 4 sortes de protéines pour dîner et mon cerveau est à off. Il faut avancer les pions en comptant en espagnol et avancer les pions dans le sens contraire d’une horloge.

Je pratique les nombres en espagnol, mais je me fait tout le temps avoir avec le règlement qui dit qu’on est obligé de manger un adversaire s’il est possible avec un des deux dés. Difficile à expliquer, mais je perd royalement. Mes pions sont toujours en prison. Je joues pour être avec eux et avoir du plaisir. La mère de Luisa, elle rit tout le temps. Je mange ses pions et elle rit. Elle mange mes pions et elle rit. C’est drôle et Victor me joue des tours. Il me fait dire toute sorte de chose à sa belle-mère.

Finalement, Victor a deux doublés de suite avec les dés. Il m’explique que si on a trois doublés de suite, on peut ammenner un pion dans la zone gagnante automatiquement. Un autre règlement compliqué. J’ai la tête qui tourne.

C’est mon tour et je sors mon mouvement de pro. Appris dans la forêt quand j’étais jeune. Je brasse les deux dés à deux mains. Un premier doublé. Je refais la même passe. Un deuxième doublé. Je sens que tout le monde me regarde. Si je fais un troisième doublé, je sors un pion. BOOM! Un troisième doublé. C’est l’euphorie et je suis tout excité. Ça réveille plus qu’un café. Je continue avec la même technique à deux mains. Un quatrième, cinquième et sixième doublés! KABOOOOOM! Du coup, je passe de dernier à une victoire presque assurée. J’ai gagné la partie grâce a mon super mouvement à deux mains. On revient vers Pér – éé – ra (seulement 2 é, je suis rendu bon en espagnol) et il fait nuit. Il n’est même pas 20h. La nuit tombe vite.

C’était une super journée bien remplie.

Le dimanche on relaxe

Le lendemain c’est dimanche et c’est notre dernière journée ensemble avant le retour au travail. Luisa se repose. Victor et moi, on discute. De la Colombie, du Canada, du travail, de l’informatique, de voyage et on rentre un peu plus dans les détails.

Il m’aide à planifier les places à visiter. Tel place et tel endroit. Tu dois aller là. Visite ceci et cela. J’ai une longue liste de chose à faire maintenant et j’ai hâte.

Il me parle d’une place à visiter dans le nord de la Colombie. Je lui demande: “C’est quoi le pays au nord de la Colombie?” J’en ai réellement aucune idée. Il me dit que c’est le Panama et qu’avant ça appartenait à la Colombie. Il demeure muet un instant et se perd dans ses pensées. Il revient sur terre et me dit qu’avant le Panama faisait partie de la Colombie. Je n’ose pas trop poser de question parce que j’ai sentit que ça impliquait un volet politique.

Le canal de Panama

Je suis allé me renseigner après. Effectivement, la République de Colombie incluait le Panama. Les États-Unis ont inventé un nouveau pays appellé le Panama au début du XXè siècle. Les forces armées y ont construit grand canal. Le canal de Panama. Je suis convaincue que la déclaration d’indépendance du Panama inclut les mots: Liberté, démocratie et monde libre.

Merci à James Monroe et la doctrine Monroe. Toujours effectif en 2023.

Relaxation et shopping

C’est lundi et je suis seul. Je décide de relaxer à fond. Juste rien faire et marcher tranquillement dans Pereira. Si je veux faire les activités proposé par Victor et Luisa, ça va me prendre un peu d’équipement. J’avais aussi les cheveux comme un épouvantail et des vêtements trop chaud pour la Colombie. Pendant 3 jours j’ai rodé autour de l’hotel et explorer la ville.

Je parle un peu avec les colombiens. Ils sont tous extrêmement gentil, patient et toujours souriant. Ça me prend un éternité pour produire une phrase et un autre éternité pour traduire ce qu’ils me disent. C’est rigolo. Au Canada, personne n’a de temps à perdre avec un étranger qui ne parle pas la langue. J’ai un peu honte.

À Pereira, il y a des stands à jus, à fruit et café un peu partout. Quand le soleil est chaud, il faut s’hydrater. Je m’arrête au stand à jus frais. Le marchand me dit de m’assoir à l’ombre pendant qu’il prépare un jus d’orange frais. Ce n’est pas de l’orange, mais tout comme.

J’ai bus mon jus d’orange frais et acheté un verre de plastique remplie d’ananas frais. On mange les morceaux d’ananas avec un cure-dent. On peut acheter de la mangue, de la papaye et plein d’autre fruit. J’aime beaucoup les ananas.

Ça m’a coûté 5 000 pesos.

Tout est 5 000 pesos

Plus tard, j’ai acheté un café un peu fancy 5 000 pesos.

J’ai acheté un café un peu moins fancy avec une boule de pain remplis de légumes, patate et de la sauce piquante pour 5 000 pesos.

J’ai trouvé un marché qui vend des fruits frais. J’ai acheté 4 limes tangerines et un avocat pour 5 000 pesos.

Je suis retourné voir le marchand de fruit et j’ai acheté 4 limes, 2 bananes et 2 mandarines pour… 5 000 pesos.

Voici la lime mandarine avec mon extracteur à jus faite maison. La peau est verte et la chair orange. Tellement bon dans de l’eau. Savais-tu que c’est bon pour ton estomac?

Tout est 5 000 pesos et peut-être que je vais essayer de négocier le prochain coup.

Le lunch ou almuerzo

Pour nous, Canadiens et Québécois, le dîner est le lunch. Je le précise pour mes amis colombiens quand ils traduiront le blog.

Donc, il y a plein d’endroit où luncher ou dîner. On peut prendre des petites bouchés dans le centre de la ville proche de la grande église.

Beaucoup d’architecture et vraiment belle.

Ou on peut aller dans des minis restaurants bondés de Colombiens. Ces minis restaurants offre généralement un menu du jour. Une soupe avec un repas principal et un jus frais sans sucre. Le repas principal comporte une viande, du riz, du plantain fris et souvent un quartier d’avocat. Dans les zones non-touristiques, ça coûte entre 10 000 pesos et 13 000 pesos. Environ entre 3$ et 4$ canadiens. Pourboire inclus. J’en laisse toujours un peu plus parce que le service est excellent et que ça goûte bon. Dans les zones touristique c’est 20 000 pesos. Environ 7$ canadiens. Les prix sont stable ici comme la météo et l’ensoleillement.

Le pourboire

Je ne comprend pas comment le pourboire fonctionne ici. C’est trop compliqué. Je laisse 10% et aparemment ça devrait être moins. J’ai lu dans un livre de gentlemen que peu importe où on se trouve sur la planète de laisser 10% en cas de doute. Donc, soyez gentlemen et laissez au minimum 10%. Ils sont vraiment content et ils méritent amplement leur 10% parce qu’ils donnent du service au delà de ce que vous connaissez. Toujours souriant, efficace et de bonne qualité. Ici, il n’y a pas de pénurie de main-d’oeuvre et les colombiens ne se cachent pas derrière des excuses pour ne pas être amicale.

Pour mes amis colombiens, au Canada c’était 15% avant la pandémie. Maintenant, le monde nous regarde croche si on ne laisse pas 18% au minimum pour un service de très mauvaise qualité, lent et on a toujours l’impression de les dérangé. Si je veux être mal servie, je vais à Paris.

Le travail

Le jour les travailleurs font leur choses. Il ne manque pas d’employé ici. Il n’y a pas le concept de personnel réduit et tout le monde travaille sans se stresser, mais ils travaillent. J’apprend un peu l’espagnol à chaque jour et mieux vaut apprendre 5 bons mots que d’en apprendre 10 tout croche. J’apprend au rythme des travailleurs colombiens. Lentement, mais sûrement. Victor vérifie avec moi a tous les jours si tout va bien. Il y a aussi la gentille réceptionniste à mon hotel qui m’aide beaucoup. Au début, elle est très formelle. Le travail c’est sérieux ici. Elle est très gentille. J’ai cru comprendre que la loi est de travailler 6 jours par semaine. Les réceptionnistes de l’hotel travaillent 6 jours par semaine et 12 heures par jour. En fait c’est plus, parce qu’elles arrivent 30 minutes plus tôt et partent 30 minutes plus tard. C’et au minimum 72 heures par semaine. Elles ne se plaignent pas et sont toujours souriante. Impressionnant.

Pas de la pluie, c’est un déluge!

Le mercredi après-midi je reviens de m’acheter de l’équipement pour faire de la marche en montagne et dans les rivières. J’ai marché toute l’après-midi sous un soleil de plomb. Bien sûr, j’avais aussi mon imperméable avec moi parce que la pluie arrive à n’importe quel moment. Victor m’invite à aller chez eux et je décline poliment. Je suis assis dans un mini restaurant et la serveuse est trop belle. En fait, toute les Colombiennes sont belle. Je regarde les canaris jaunes picorer.

Victor m’envoie une photo sur whatsapp avec une note et la mention urgente! La photo d’un déluge en cours à partir de son appartement. Il me dit de me mettre à l’abris! Victor aime me jouer des tours. Il exagère sûrement.

La tempête approche et il y a une double arc-en-ciel.

Je suis toute excité. Je montre la photo de la double arc-en-ciel à la serveuse. Ici, il fait beau. Elle est contente et en 1 minute le typhon commence. Les branches d’arbres tombent. Le vent souffle à grande vitesse. Il n’y a plus un oiseau. Je suis dehors sous un toit et entre 3 murs de briques. L’eau est partout. C’est un méga déluge. D’un côté, il y a ce ciel gris avec une double arc-en-ciel et de l’autre un beau ciel bleu. Je suis en plein milieu de la limite entre l’enfer et le paradis. C’est incroyable.

Victor tombe offline sur whatsapp. Tout le courant coupe dans la ville. Plus d’internet. Aussitôt la pluie arrêtée, je retourne à l’hotel parce que la nuit tombe vite et que je ne veux pas être dans le noir sans lumière.

Les feux de circulation ne fonctionnent plus. Il y a de la congestion monstre et la police est partout. C’est une rue à sens unique ici. Rappellez-vous, les règlements routiers sont optionnel ici.

Tout les invités de l’hotel sont dans le lobby. Heureusement, que j’ai le mini dictionnaire français espagnol, format de poche. Gracieuseté de ma mère! Vraiment pratique. Pour tout ceux qui me disait d’utliser google translate et bien je suis content de l’avoir dans ma poche. Il ne me quitte jamais. Je sors ma lampe frontale et on rigole en groupe en espagnol dans le lobby avec les employés et les autres invités. Je suis comme une vedette ici parce que je suis la seule personne dans tout Pereira qui ne parle pas espagnol. Tous les touristes sont à Cartagena, Santa Marta ou Bogota. Il n’y a aucun touriste francophone ou anglophone à Pereira. Vraiment aucun.

J’apprend que la gentille réceptionniste vient du Vénezuela. Je suis curieux d’en apprendre plus. Plus tard, elle m’explique qu’elle s’appelle Hija et qu’elle vie ici depuis 4 ans. Hija veut dire fille en espagnole. Pas fille comme dans garçon et fille, mais comme la fille d’un parent. Elle me raconte plein de choses sur elle que je ne vais pas raconter ici, mais souvenez vous; elle travaille au minimum 72 heures par semaine comme tous les Colombiens. Elle sourit et j’ai un immense respect pour elle.

Le Vénezuela

Vous avez tous suivi ce qu’il s’est passé au Vénezuela ces dernières années. Il y a eu un exode massif vers les pays autour. La Colombie en a accueilli plusieurs millions. Ça représente un défi de taille. Le haut commissaire des Nations-Unis à dit ceci et je cite: “Le geste humanitaire le plus important depuis des décennies.” en parlant de la Colombie. Wow! Vraiment touchant. Gros respect pour la Colombie.

Le Vénezuela a subi un genre d’embargo comme Cuba. La raison: le pétrole. Effectivement, ils ne font plus partie de la gang parce qu’ils ne veulent pas donner leur pétrole. Ils ont été couper du reste du monde et plusieurs milliards ont été saisi. Le Vénezuela a une des plus grande réserve de pétrole au monde. C’est un fait.

Maintenant, je vous met au défi de vivre 1 mois sans carte de crédit et sans système bancaire. Vous n’y arriverez pas. Imaginez un pays entier pendant plusieurs année. Aujourd’hui en 2023, les gens souffrent dans plusieurs pays parce qu’un petit club Sélect de gens riches appliquent la doctrine Monroe. J’ai honte pour eux.

Un monde binaire

Je suis informaticien de profession et dans ma tête il n’y a que deux possibilités comme en informatique. Les bits ont la valeur zéro ou un.

  • Construire ou détruire
  • Aimer ou détester
  • La joie ou la peine
  • Le beau ou le laid
  • Le gris foncé ou le gris pale
  • Le blanc ou le noir
  • Oui ou non

Dans mon univers, il n’y a pas 50 nuances de gris. Si je t’invites ou que je te demande de quoi, je m’attends à un oui ou un non. Pas de peut-être. Peut-être veut dire non.

Le monde libre

Je ne sais pas ce qu’est la liberté parce que si tu arrêtes de payer tes impôts ou les taxes municipales, tu vas vite découvrir que tu n’es pas libre. Les lois sont des mots écrient sur du papier pour brimer ta liberté. On l’a vu pendant la pandémie au Canada. Plus le droit de sortir le soir et plein de lois idiotes. Ça tellement dégénéré que le convoit de la liberté a créé des émois à Ottawa. Pour la deuxième fois en 50 ans, le Canada a suspendu les droits des citoyens en invoquant la loi martiale. Les deux fois par la même famille puissante. Les Trudeaux. Le père et le fils. Sommes-nous libre au Canada? J’aime à penser que oui, mais au fond je n’y crois pas. Voici un homme libre. C’est un artiste de la rue.

Avouez qu’il est bon! Est-il Colombien? Vient-il du Vénezuela?

Je ne sais pas.

La beauté ne peut pas exister sans le laid

Voici une photo de Pereira prise à partir du téléférique. On peut voir de beaux édifices et les cabanes un peu plus laide.

Rockin’ in Pereira

L’histoire de Hija a touché une corde sensible en moi. Rappellez-vous la joie ne peut exister sans la peine.

Pereira est une ville formidable. Je me suis perdu a plusieurs reprises et je suis tombé sur ces grafitis extraordinaires. Voici mon préféré.

Il y en a partout. Est-ce des artistes engagés par la ville? Le font-ils en cachette? Je ne sais pas, mais les artistes ont souvent une vision du monde que le commun des mortels n’a pas. Je vous invite à regarder ce diaporama des plus belles photos de Pereira, la ville, en écoutant la chanson Rockin’ in the free world de Neil Young. Ce chanteur Canadien engagé, environnementaliste et un peu revendicateur qui a écrit cette chanson en 1989. Les paroles sont extraordinaire et soyez gigon pendant 4 minutes et 41 secondes. Montez le son et faite du bruit! Pereira la meilleure ville de Colombie!

Victor Hugo ou James Monroe?

Voici la vraie photo de Victor Hugo. Êtes-vous plus du style à construire un avenir meilleur et laissez un héritage riche comme Victor Hugo ou vous préférez abuser au maximum des autres comme James Monroe pour maximiser les profits d’un club sélect?

Merci Victor, Luisa, Fiona et Jiha

J’ai passé des moments magiques ici et j’ai eu la chance de découvrir un endroit plus que merveilleux avec des gens extraordinaire. WOW merci 1000 fois.

La jardinerita: les 3 meilleurs jours de la vie

  • Élévation: 1 555m
  • Température: 26C
  • Climat: Forêt tropicale
  • Population: 3

Première nuit

Victor m’a présenté à sa mère le dimanche soir. Ils ont parlé en espagnol quelques minutes et il m’a montré la chambre d’invité. Il était environ 21h30 et il doit repartir parce que sa femme est enceinte. Il ne veut pas la laisser seule trop longtemps.

Je m’installe pour dormir et je m’évanouit instatannément avec les sons des animaux et des insectes nocturnes. Je me réveille au milieu de la nuit et il pleut. En fait, il ne pleut pas c’est un déluge. Le bruit du déluge sur la maison est hypnotisant. Je me rendort et je me réveille à 7h00. J’ai dormis comme un bébé pendant 9 heures. C’était ma première nuit complète en plus de 4 nuits.

Premier jour: Tellement de faune et de flore

Je sors tranquillement de la chambre sans trop faire de bruit en espérant être invisble. Flor m’accueille avec son copain Léo. Ils sont très heureux et chaleureux. Heureusement, que Léo est là parce qu’il parle un peu anglais et il peut m’aider à communiquer et traduire.

Flor me prépare une potion magique. C’est de l’eau chaude avec beaucoup de curcuma et bien sûr un peu de lime. Par beaucoup de curcuma, je dirais 3 grosses cuillères à soupe et même peut-être plus. La lime est utilisé partout ici. Les limes proviennent de son jardin ainsi que le curcuma. Elle me dit en espagnol que c’est bon pour ma santé et mon estomac en faisant le geste de pointer l’estomac. J’ai tout compris parce que l’espagnol sonne comme le français. El estomago et bueno. Ils me disent de me promener dans le jardin et de profiter de la nature. Ce que je fais et voici ce que j’ai vu.

Un jardin magnifique

La chaîne blanche est une goutière pour ralentir l’eau de pluie.

Il y a beaucoup de papillon ou mariposa en espagnol.

Voici le film du papillon à l’oeil jaune. Il m’est atterit dessus, mais je n’ai pas été capable de le filmer.

Les colibris aiment manger dans les fleurs allongés rouges.

Il y a un petit colibri brun de caché. Pouvez-vous le voir?

Un autre papillon avec une tête de mort blanche.

Arepa et changua

Après avoir pris plein de photos c’est l’heure du petit déjeuner. Je ne me souviens plus ce qu’on a mangé, mais je me souviens qu’il y avait une arepa. L’arepa fait partit de la diète quotidienne des Colombiens. C’est un genre de petit pain plat croustillant à base de maïs. Il est jaune ou blanc. Mince ou épais. Croustillant ou mou. Bref, c’est comme des toasts au beurre. Sauf qu’ici c’est un genre de beurre de coconut. Mmmmm. Voici une arepa à gauche. Elle est plate, croustillante, jaune avec un peu de beurre de coconut et une touche de gros sel. C’est vraiment délicieux.

Il y a aussi de l’ananas au miel frais et deux rondelles de biscuits. À droite c’est du changua avec 2 oeufs cuit dures. Le changua est comme une sauce béchamel très clair avec beaucoup de verdures. Je crois que c’est de la verdure de petits oignons verts. Bien sûr la verdure vient du jardin de Flor. Sans pesticides et sans fertilisant chimique. Ce n’était pas ça le premier déjeuner, mais ça vous donne une idée.

Une promenade dans la jungle avant le dîner

Leo, le copain de Flor, me recommande d’aller marcher dans un sentier d’une réserve faunique. Il y a une petite rivière et si je suis chanceux, je pourrai voir les singes! Quoi? Il y a des singes ici? Il me dit: “Si tu te perds, cherche le plus grand palmier à côté de la jardinerita et de prendre une photo avant de partir”. Très bonne idée Leo. Merci

Je m’aventure dans la jungle à la recherche de la petite rivière et des singes. En chemin, je vois des drôles d’arbres avec plein de lianes.

Je vois un gros mille-pattes géant.

Un papillon monarque.

J’arrive enfin à la petite rivière.

Agua con limon

Je bois un peu d’eau de la gourde. Mmmmm ce n’est pas de l’eau. C’est de l’eau avec du jus de lime. La lime est utilisé partout même dans l’eau pour l’aromatisé. Je suis convaincue que c’est bon pour mon estomac. C’est vraiment bon et rafraichissant.

Je suis seul et j’en profite pour voir s’il y a des singes. En fait, je ne suis pas seul. Il y a plein d’araignées d’eau. Elle saute vraiment loin.

Il est presque midi, je dois retourner pour le diner. J’entends du bruit dans le feuillage de la jungle. Je pense que c’est un singe. J’ai vu pendant 1 seconde un singe dans un arbre. Je n’ai pas eu le temps de le photographier.

Un premier dîner typique de la Colombie

De retour, je racompte tout à Flor et Leo. Tout ce que j’ai vu. Flor nous sert un repas de roi colombien.

Un potage aux haricots rouge. Une assiette de plantain fris, 1 saucisse, un quartier d’avocat avec un peu de riz et 3 amandes. Tout ça est frais et vraiment bon. Il y avait aussi un jus faite maison à partir d’un fruit que je ne connais pas. Je pense que c’est la guayaba, mais je ne suis pas certain.

Je n’ai pas pris en photo le jus faite maison. J’ai oublié et je ne suis pas très doué en photographie. C’est déjà un miracle que j’aie pris toutes ces photos. Le terrain est plein de ces petits fruits et le jus est réellement très frais, délicieux et santé.

La première vrai siesta… enfin!

Après une bonne marche et un gros repas, je fais la siesta. Je pense que j’ai dormi 2 heures. J’en avais de besoin.

Le premier souper avec un chocolat chaud

Pour souper on a mangé légé, mais il y avait quelque chose de très spécial. Un vrai de vrai chocolat chaud faite maison avec la technique colombienne. Je vous apprendrai plus tard la technique dans un autre blogue. (Patience)

Le chocolat chaud goûte vraiment bon. Il n’est pas sucré et goûte vraiment le chocolat. Je pense qu’il y a aussi une touche d’épice. Peut-être pas en fait. Peut-être que le vrai chocolat a un goût un peu épicé par défaut. Je devrai me renseigner.

La nuit

Le soleil se couche tôt en Colombie. Du moins à Pereira. Je pense qu’à 19h00 il fait noir. Tout est très régulier ici. La température et l’ensoleillement est un cycle très prédictible. Ils ne varient pas. Je me suis couché tôt, parce que j’ai 4 nuits à rattraper. 20h je dormais…

Le deuxième jour: L’aventure totale!

Je me réveille à 7h00. J’ai enfin plus mal à la tête. Ça faisait 2 ou 3 jours que je me sentais vraiment faible. Flor prépare une deuxième potion magique. Je m’attendais à un thé au curcuma et non. Aujourd’hui c’est un genre de shooter d’eau chaude avec beaucoup d’ail. Sûrement 2 ou 3 gousses d’ail. Je pense qu’il y a un peu de lime et de sel. Je ne suis pas certain. J’avale ma potion et elle me dit: “Bueno el estomago”. Mmmmm c’est bon et ça réveille bien.

On mange une arepa avec de la papaye pour déjeuner. Une infusion de thé aux herbes du jardin. Ici ils appellent ça aromatica. C’est vraiment délicieux et pas très chaud. Plutôt tiède. J’aime bien les aromaticas tièdes. Aujourd’hui c’est l’aventure parce que Leo n’est plus là pour traduire. Il est repartit travailler en ville à Pereira. Flor ne parle pas anglais et mon espagnol est encore très mauvais.

La caminar

Flor me fait plein de geste et m’explique avec beaucoup de patience qu’on part à l’aventure. On va marcher dans une rivière. On apporte rien parce que tout sera mouillé. Donc, pas de photos. On apporte seulement 2 gourdes d’eau et 2 bananes. Bien sûr ce n’est pas juste de l’eau, c’est de l’eau avec? Oui de la lime! Mmmm tellement rafraîchissant.

Le no man’s land

Pour se rendre à la rivière, pas la même que j’ai faite hier, il faut traverser plein de champs. Les champs sont protéger par des clôtures en fil barbelés. Il faut ramper tel des commandos et faire des roulades sous les clotures électrifiés. Je suis curieux et quand même un peu terrifié. Va-t-on marché sur une mine? Je ne crois pas. Tout de même, il faut être prudent de ne pas se couper sur du fil de fer barbelé.

La rivière du prédateur

On arrive finalement à la rivière sans se blessé. La rivière est étroite et nous sommes entourrés de jungle. Il faut marcher dedans. On saute les deux pieds dans l’eau. Mes bottes de marche sont mouillé instantannément et on commence à peine une marche de 2 heures. On a de l’eau jusqu’au mollet. Elle me dit en parlant et avec des gestes: “Les invités marchent en premier”. Ou quelque chose comme: “Primo esta le invite”.

Je connais le truc. Le premier est celui qui fera face au danger en premier. J’accepte pour être poli et j’avance tranquillement dans l’eau. Le fond est argileux et il y a beaucoup de roche. Il faut regarder où je met les pieds. Ce n’est pas le moment de se tordre une cheville.

L’eau est quand même chaude et la rivière a un peu de courant. Des 2 côtés c’est de la grosse jungle épaisse. Je suis nerveux parce que je suis convaincue qu’un prédateur nous guette. Un serpent, une grosse araignée noire poilue, un jaguar ou peut-être même le prédateur. Je ne sais pas, mais c’est thrillant.

La rivière serpentine et il y a des genres de portail de végétation avec des petits trous. Il faut se contortionner et bouger les lianes pour ouvrir les portails. Il y a aussi plein de grosses toiles d’araignée. Je suis le premier et je fais attention. Ce n’est pas le temps de se faire piquer par une araignée venimeuse.

Après 30 minutes, une première pause. Un peu d’eau à la lime avec un morceau de banane. On écoute la jungle et on observe. C’est vraiment magnifique tout ça. On continue et la rivière a de plus en plus de courant et de profondeur. Il y a un bruit immense. Qu’est-ce que c’est?

Une première chute

On arrive à une première chute. Il faut la descendre. Flor me montre comment. Je fais comme elle et on plonge dans un bassin d’eau un peu froide. Wow je suis complètement mouillé et l’eau est clair. Ouf c’est meilleur qu’un café tout ça. C’est l’aventure comme jamais je l’ai vécu.

On continue d’avancer et on est rendu à mi chemin. Tout va bien. On boit encore de l’eau à la lime et on fini les derniers morceaux de banane. La rivière est de plus en plus creuse, de plus en plus froide et de plus en plus difficile à avancer. La végétation bloque tout à tout les 10 mètres. Il faut trouver le portail de végétation pour continuer.

Finalement, après 2 heures de marche, le courant est très fort et j’entends un bruit immense d’eau qui tombe de haut. Sûrement une chute, mais si c’est le cas, on ne pourra pas la descendre parce que le bruit est trop fort.

La deuxième chute

Okay on arrive à la deuxième chute. Elle mesure 3 mètres de haut. Il faut descendre dedans et sauter dans un bassin. Je ne crois pas que c’est possible. Flor me montre comment. Il faut s’accrocher et j’observe comme il faut. C’est mon tour. Je suis nerveux.

J’y arrive et je saute dans le bassin. Il est creux et l’eau est froide. Elle me dit: “Tu es canadiens, ce n’est pas froid pour toi!”. C’est quand même un peu froid, mais c’est réellement bon. On reste un bon moment sous la chute et l’eau me tombe sur la tête et les épaules. C’est tellement fort l’eau. Ça fait quasiment mal la chute d’eau sur la tête. Mais ça gèle les problèmes du quotidien et impossible de penser au futur. Juste le moment présent et le monde n’existe plus. Flor remercie la chute, l’eau et la terre. Elle me dit de répéter avec elle: “Gracias agua, gracias la tierra, gracias salto.”

J’aurais vraiment aimé avoir une photo, mais je ne pouvais pas parce que je n’ai pas d’apareil photo imperméable.

Le retour

Après s’être rafraichit dans le bassin d’eau froide et la chute, on retourne à la jardinerita. Il faut grimper une falaise et s’aider avec des lianes. Oui! Des vrais lianes. C’est réellement l’aventure ici. On fait quelques roulades sous les clôtures électrifiés et les clôtures barebelés. Je suis devenu un vrai commando et sans se blessé. Je suis brûlé. Une siesta s’impose.

Une nuit étoilé dans le ciel et sur la terre

Le soir je me sens réellement comblé. L’aventure a créé beaucoup d’adrénaline ou je ne sais pas trop quoi, mais je me sens assez vidé. On regarde les étoiles parce qu’il n’y a pas un nuage. La court est remplie de mouche à feux ou luciolles. Ça illumine partout par centaine au sol. Le ciel et la terre sont illuminé en même temps. C’est vraiment très beau. Je ne reconnais pas les constellations parce qu’elles sont différente de celles de l’amérique du nord. Je pense qu’on voit la voie lactée aussi.

On voit mal avec la caméra. Il y a une luciolle à la seconde 4 et 10 au centre.

On a vu une quinzaine de satellites ce soir là. Jhon le cousin de Flor est là avec son chien Pedro. Pedro est aveugle, mais il voit par les sens. Il évite tous les obstables et il sait toujours où que je suis.

On fini ça avec un bon chocolat chaud épicé.

Le troisième jour on relaxe

Je me lève tôt et très en forme. Je ne suis plus fatigué du tout. 3 bonnes nuits de sommeil et 2 siesta, c’est exactement ce qu’il me fallait.

Flor m’attend avec la potion magique. Ce matin, on revient au thé au curcuman. Il y a au moins 3 ou 4 cuillères d’épices là dedans. C’est vraiment bon pour la santé aparemment. Ça doit être vrai, parce que je me sens réellement remis sur pied.

On pense retourner faire une marche en montagne, mais il fait trop chaud. On décide de rester. Flor me dit de m’assoir sur cette chaise:

Parce qu’on a une vue directe sur ces arbres dans le fond:

Le feuillage commence a bouger. Est-ce un singe? Je me rapproche.

Non ce n’est pas un singe, c’est une famille singe. J’ai plein de vidéos et je vous épargne les détails, mais voici une vidéo de la maman et le bébé. Trop cute!

Je voulais me rendre utile et aider sur le terrain. J’ai décidé de passer un coup de balais dans les égouts d’eau faites à la main direct dans la terre. C’est pour dévier l’eau où on veut. C’est vraiment génial comme système.

Avant:

Après:

Il y a même un papillon émeraude dedans. Je pense qu’il est content.

On a passé le reste de la journée à boire des aromaticas tièdes et observer la nature. Pas de siesta aujourd’hui. Je suis complètement remis sur pied.

Le quatrième et dernier jour: les oiseaux sont des messagers

Le quatrième jour est le dernier. Victor repasse me prendre après le diner avec son 4×4 blanc toyota. Mais, avant une potion magique. Un shooter d’eau tiède avec de l’ail. Bon pour mon estomac.

Une de mes cousines métisse m’a dit un jour: les oiseaux sont des messagers. Ils apportent des messages et des signaux sur la vie. Il est important de les écouters. Si on a un doute, il passe devant nous pour nous faire sourire.

Les canaris jaunes

Flor nourrit les oiseaux avec des bananes mures et du riz. Il y a tellement d’oiseaux ici et c’est beaux de les entendrent. Mes préférés sont les canaris jaunes. Ils sont souvent en groupe de deux. Un picore pendant que l’autre surveille.

Les colibris

Il y aussi 4 sortes de colibris. Ils sont très territoriaux. Il y a le colibri émeraude qui bouge de façon saccadé. Il y a aussi le mini colibri brun. Il bouge doucement comme une abeille. Il est tellement petit que même ma caméra n’arrive pas à le filmer. J’aurais aimé vous les montrer, mais je n’ai pas été capable de les photographier.

Les autres oiseaux

Il y a les tourterelles, les condors, les vautours, les oiseaux à long bec que je ne me rapelle pas du nom et toute sorte d’autres oiseaux.

Le message

Si les oiseaux sont des messagers, je crois que le message est qu’ici on peut vivre en paix. Le terrain est propre et sécuritaire. Il n’y a pas de pollution par le bruit et pas de gigons. Flor prend bien soin de ses invités les oiseaux et de son invité canadien, moi. Ce sont les plus belles vacances et j’ai passé un très beau séjour à la jardinerita. Je vous souhaite réellement de pouvoir voir ça en vrai.

Victor arrive et on part vers la ville de Pereira. C’est la capitale mondiale du café. J’espère qu’il y a des oiseaux là bas.

Merci Flor

De Bogotá à Santa Marta

Je suis arrivé à Bogota la capitale de la Colombie.

Bogotá

  • Élévation: 2 640m
  • Température: 18C
  • Climat: Sous Tropical en altitude
  • Population: 8M

Premières impressions

Je ne comprends pas trop ce qu’il se passe parce que l’aéroport est très propre. Rien à voir avec l’aéroport nationale de Kathmandu. Les gens sont très calme et ils ne parlent pas; ils chuchottent. Ils parlent lentement et prononcent bien. Ils ne courent pas non plus et ils sont très calme. Les Colombiens sont très poli et gentil. Pas des gigons bruyants. Il semble qu’il y a assez d’employés, donc pas de stress. Ils ne sont pas en retard ni à l’avance. Ils sont ponctuel.

C’est la première fois que j’assiste à un spectacle de ce genre et ça me plait. Tout est si calme. Les colombiennes sont très belles et elles s’habillent avec goût. Ça commence bien le voyage! Mon but est d’aller à Santa Marta au bord de la mer des Caraïbes et de relaxer quelques jours.

Trop beau pour être vrai

Une chose que j’ai appris en voyageant c’est qu’il y a souvent une attrappe quand une situation est trop belle pour être vrai. Est-ce que la Colombie est parfaite partout? Je ne sais pas et je vais le découvrir. Je prend le vol BOG – SMR via Avianca et l’avion était pleine à craquer. Un Airbus 320 neo flambant neuf.

Santa Marta

  • Élévation: 15m
  • Température: 32C
  • Climat: Semi arride et très humide en septembre
  • Population: 500K

Arrivée à Santa Marta, je découvre un autre monde. C’est si différent de Bogota. Bref, je voulais relaxer, mais c’est le party non stop ici. La musique très forte est omni-présente. Exactement comme dans le sud de la Thaïlande. On dirait un show de Metallica et Pantera colombien avec des mégas gros speakers. Ceux qui font 25 pieds de haut.

Je suis resté seulement 3 jours et c’était 3 jours de trop. Impossible de relaxer ou dormir. Heureusement que le café est bon. J’en ai but 2 le premier jour. 3 le deuxième et 4 le troisième parce qu’il me fallait de la caféine pour supporter le manque de sommeil. Les gens sont gentil et ils sont habitué au son de la fiesta. Pas moi. Tout de même voici quelques photos.

Victor, viens me chercher!

J’ai appellé mon ami colombien Victor pour lui demander de l’aide. “Victor est-ce que c’est le party partout en Colombie?”. Il me répond que c’est le party 365 jours par année sur les villes côtières. Santa Marta et Cartagena sont les plus populaires. À éviter pour ceux qui recherche la tranquilité.

Victor me dit de venir à Pereira et qu’il va m’aider à trouver un endroit calme sur une ferme. C’est la ferme de sa mère Flor. Je suis un peu gêné parce que:

  1. Je n’ai jamais rencontré Victor en personne.
  2. Il veut que je m’installe quelques jours chez sa mère.
  3. Je ne parle pas encore espagnol.

J’ai annullé mon hôtel sans remboursement et j’ai pris le premier vol vers Pereira. Donc, SMR – BOG – PEI. Encore 2 vols dans 2 avions flambants neufs Airbus 320 NEO. Vraiment propre et le monde sont calme dans l’avion.

Victor m’attendait à l’aéroport et on se voit pour la première fois à 20h50 heure locale. On parle et on rit de la situation. Il m’annonce qu’il va être père. Félicitations Victor!

Les routes sont très bonne à Pereira et la conduite est sinueuse avec des règlements de la route que je qualifierait d’optionnel. Ça se dépasse n’importe où sur des lignes doubles et dans les courbes. Bref, ce n’est pas un endroit où conduire pour les débutants. Il est très bon pilote.

On prend un chemin de terre battue, c’est la nuit et c’est aussi roff que le chemin du lac choiseul. Le trajet dure environ 15 minutes sur la terre battue.

On arrive devant un premier portail en métal. Il l’ouvre et on descend un chemin. Il y a un deuxième portail en métal pour protéger la ferme. Je me demande bien ce que je fais ici. Voici la maison de campagne.