Pereira, la meilleure ville de Colombie

  • Élévation: 1 411m
  • Température: 27C
  • Climat: Forêt tropicale humide
  • Population: 467K

Victor Hugo

Avant de parler de Pereira, il faut parler de Victor Hugo. Cet écrivain a eu une forte influence sur moi et sûrement pour des milliers de personne. Ses oeuvres sont toujours très populaire en 2023. Dans le livre les misérables, Victor Hugo écrit un premier long paragraphe de 50 pages sur l’histoire de l’époque avant de parler des aventures de Jean Valjean. Il détaille les circonstances du système comme si c’était important de documenter l’époque. Un genre d’archive pour les générations futures. Comment étaient les gens, la ville et les maux de la société.

Il écrivait ensuite l’histoire aventureuse des personnages principaux. Jean Valjean, Fantine, Cosette, le petit Gavroche et Marius. Le chapitre de 100 pages sur la bataille de Waterloo est interminable. Ce chapitre sert d’introduction pour présenter le méchant Thénardier. Je ne vais pas vous faire le coup, mais tout de même j’ajouterai une touche d’histoire pour chaque nouveau blog.

Alors, parlons un peu d’histoire avant de continuer l’aventure à Pereira.

Voici une photo de Victor Hugo quand il était jeune.

Faux! C’est James Monroe! Il ne faut pas toujours faire confiance à internet.

La doctrine Monroe

James Monroe est le 5ème président des États-Unis. Il est le créateur de la doctrine Monroe. Je ne rentrerai pas dans les détails de la doctrine parce que tout est bien documenté sur wikipedia. En gros, voici le résumé de son héritage qui est toujours actif en 2023.

On considère que toute intervention dans les affaires politiques des Amériques par des puissances étrangères est un acte potentiellement hostile contre les États-Unis. La doctrine était au cœur de la grande stratégie américaine du XXe siècle.

Comment prononcer Pereira?

Pereira est prononcé Pér – ééé – ra. Il faut mettre au moins 3 é au milieu pour nous les francophones. On n’a pas vraiment de syllable forte en français. En fait, on diminue l’intonation plus qu’on avance avec les mots à plusieurs syllables. La finale est souvent muette pour nous. Comme avec le mot pomme. Ce n’est pas pom – me, mais plutôt pom. En espagnol, il faut prononcer et mettre l’emphase au bon endroit. Donc, ce n’est pas Péréra. C’est Pér – ééé – ra. Allez-y, pratiquez-vous. Mettez 3 é au millieu. En fait, c’est plus 2, mais ne prenez pas de chance. Mettez en au moins 3 pour tout de suite et plus tard, vous pourrez en mettre seulement 2.

Pereira, la capitale mondiale du café et du cacao

Victor et Luisa m’invite au populaire café. Queso y café. Ils s’occupent de tout pour moi. Ils commandent des bouchés et une tasse de chocolat chaud avec eau chaude et du fromage. On peut commander le chocolat chaud avec de l’eau chaude ou du lait chaud. Avec du sucre de canne ou sans sucre. Je le prend avec de l’eau chaude et sans sucre bien sûr.

Voici une photo de Victor et Luisa. Ils forment un couple merveilleux. Ils sont heureux.

On reçoit notre kit et il faut tourner la grosse cuillère comme pour partir un feu à l’ancienne. On tourne le baton entre nos mains quelques secondes pour mélanger les saveurs. Ensuite, on verse la mixture dans le bol blanc. J’y goûte. Mmmmm un vrai délice. Il y a une épice là dedans. Je ne sais toujours pas si c’est le goût à l’état naturel du cacao ou s’ils ajoutent de la menthe, de la canelle ou de quoi. Il faut que je me renseigne.

Je vois Victor qui met ses morceaux de fromage dans la tasse! Quoi? Du fromage dans du chocolat chaud? À Rome, on fait commes les romains. Je rajoute mes morceaux de fromage et c’est vrai que c’est bon. Il ne fond pas et fait un peu sqick squick quand on le croque. C’est comme le fromage à poutine pour nous.

Ils ont aussi commandé des petites boules de pains au fromage. Elles sont hyper moelleuse. C’est comme croquer dans un nuage. Je trempe ma boule dans le chocolat au fromage. Magnifique! J’aime la Colombie.

On parle de tout et de rien en buvant le chocolat, mais surtout de voyage.

Cuba

Les yeux de Luisa s’illumine quand elle me parle de Cuba. Elle me dit: “Les gens sont si gentil là bas. Ils sont cultiver et amicale avec nous.” Ils connaissent un Cubain qui parle 7 langues. J’ai beaucoup entendu parler en bien de Cuba même si je n’y suis jamais allé. Cuba est sous embargo des États-Unis mais, nous les Canadiens et les Colombiens sommes les bienvenue là-bas. Maudite doctrine Monroe.

Ils m’ont aidé à m’installer dans un mini hotel juste à côté du Queso y Café et en face d’une église catholique. Il me dit de relaxer et que demain vendredi, ils m’invitent à passer la fin de semaine chez eux. Je dois arriver pour midi. Ils m’expliquent le chemin et que c’est très facile. Impossible de se tromper qu’ils me disent. Après le café, on marche ensemble dans le coin. Ils me montrent la courbe que je dois prendre. Calle 14. On prononce Cajé 14. De suivre la Calle 14 et c’est impossible de se perdre…

Le jinx

À chaque fois que quelqu’un me dit en voyage, la phrase: “impossible de se perdre” et bien je me perd. Je me perd tout le temps. Quand le gêne du sens de l’orientation a été distribué, j’étais absent.

Vendredi matin

Google map me dit 15 minutes de marche. Je décide de partir à 11h00 pour être à l’heure pour midi. Je me fais un plan sur papier parce que je n’ai pas encore de “données” sur ma carte SIM de téléphone. En fait, j’utilise le roaming à partir du Canada et ça coûte une fortune. Je me sers d’internet sur le téléphone seulement en cas d’urgence. J’écris sur du papier aussi toutes les étapes et les rues qu’il faut prendre. Il est 11h00, j’ai ma grosse valise et un genre de sac à épaule en cuir rouge. Tout est lourd. Je marche dans la rue et il fait chaud. En fait, il fait vraiment chaud entre 11h00 et 14h00 et il y a un soleil de plomb. Je ne retrouve plus la courbe Calle 14. Mon plan sur papier est totalement merdique et tout ce que j’ai écris est inutile.

Il est 11h30 et je ne sais plus où que je suis. J’abandonne l’idée du plan sur papier. J’active la SIM et je met google maps. Ça me coutera 20$ de plus et je m’en fou. Je ne veux pas arriver en retard chez Victor et Luisa.

Google maps m’ammène dans toute sorte d’endroit, je ne suis même pas capable de comprendre sur qu’elle rue que je suis. Je passe 3 fois devant la même rue et la même maison. On dirait que je tourne en rond comme dans la forêt. Je pisse de l’eau de partout. Je panique un peu. C’était plus facile à la jardinerita.

Finalement, j’arrive devant l’édifice à condos de Victor à midi pile. Une heure pour un trajet de 15 minutes. Il y a des gardiens et il faut donner un mot de passe en Espagnol. Je dis la phrase magique au gardien que Victor m’a dit de dire. “Voy para donde Victor Torre 1 apartemento XX”. Il appelle Victor et me demande mon nom. J’ai passé le test, ma prononciation espagnole est correct. Le portail s’ouvre et je peux entrer sur le site.

La maison de Fiona

En rentrant, Luisa m’accueille et ça sent le bon dîner. Tout est propre, même le chat blanc. Il n’y a que moi qui ne doit pas sentir la rose parce que je suis toute en sueur. Je n’ose pas enlever mes vieux souliers avec un trou. Ça va gacher l’odeur du dîner et ruiner le ménage. Luisa me dit que Victor travaille encore dans son bureau et de m’installer pendant qu’elle aussi termine quelques trucs pour le travail.

Je la remercie. J’enlève mes souliers en cachette, je me sors une paire de bas propre, un chandail sec et mon baton de speedstick. Je marche vers la salle de bain en silence et je me rafraichit en vitesse.

Après quelques minutes, Victor arrive. Il me fait le tour du propriétaire. Ils vivent dans un super condo au 8ème étage. Il me parle de Fiona qui est la réelle propriétaire du condo. Elle habitait là avant eux et que les anciens propriétaires partaient au Canada. Victor et Luisa ont acheté le condo avec le chat Fiona.

Tout est rangé et il y a de l’art partout. C’est vraiment un bel endroit.

La vue de Pereira à partir du 8ème étage est à couper le souffle.

En après-midi, on va magasiner une carte SIM pour le téléphone. J’aurai enfin de l’internet en quantité et je ne me perdrai plus grâce à internet

Bicycle de montagne

On planifie aussi la journée du lendemain. Quand j’ai connu Victor via internet il y a quelques années, il y avait une photo de lui avec son bicycle de montagne de downhill comme fond d’écran. Il avait tout l’équipement et un super vélo; plastron, casque full face, les gants, vélo à double suspension et freins à disque. Je lui ai dit que j’en faisait quand j’étais plus jeune.

On se couche pas trop tard pour partir tôt le samedi matin. La chambre est très confortable, mais quand le gêne pour bien dormir a été distribué, j’étais absent. J’ai mal dormi. Je dors toujours mal la première nuit d’un nouvel endroit. L’ami de Victor Edwin arrive et il ajuste nos vélos. La pression des pneus est bonne, les vélos sont bien ajusté et on peut partir.

C’est un départ

On monte sans arrêt. On arrive sur un chemin de terre et on avance. Edwin à l’avant, moi au milieu et Victor en arrière pour fermer le groupe. Il me surveille pour être certain que tout va bien. Victor est mon ange gardien en Colombie.

On a faite une balade en montage d’environ 4 heures. On s’est arrêté au sommet prendre un premier déjeuner. Une empanadas avec une sauce salsa un peu piquante. Mmmmm délicieux. Je n’ai pas apporté de caméra et j’aurais dû parce que les paysages étaient magnifique et à couper le souffle. Finalement, tout a bien été et c’était une très belle balade. Tout était parfait. En descendant, Edwin et Victor font des passes. Ils sautent partout et roulent sur une roue. Celle d’en arrière et celle du devant! Impressionnant! Rico comme ils disent ici!

On s’arrête dans un petit village appellé La Florida. On prend un deuxième petit déjeuner. Une boule de pain frites avec du fromage et de la marmelade. MMMM un vrai délice après avoir brûlé 1500 calories. On boit un bon coup d’eau. On revient vers Pereira et on longe une rivière. Les autos, les motos et les autobus passent à côté de nous. C’est fou la Colombie et les véhicules font attention aux cyclistes. Ils font vraiment attention.

Ça été une très belle balade et je suis content que Victor s’est occupé de moi. On revient à la maison et on doit aller chercher Luisa qui est avec sa mère. On va aller dîner chez un genre de fermier. Luisa doit manger beaucoup de protéines pour que le bébé grandisse.

On dîne vers 14h00. Je me sentais faible après avoir brûlé autant de calorie, alors j’ai pris le repas avec le plus de protéines.

En mangeant, il tombe un déluge. Pas de la pluie, un déluge.

Les Parchésis

Après le repas, on se rend à Santa Rosa pour prendre un café ou un jus ou un dessert ou les 3. C’est là que Luisa part et revient avec un grand sourire. Elle a dans ses mains le jeu des parchésis. Très populaire ici et ça s’appelle Parques. Ça ressemble a notre version, mais en mieux. Pour rendre le jeu plus intéressant, on rajoute une mises de 500 pesos chacun. Le gagnant remporte la mise. Dans cette version, on tourne les pions dans le sens contraire d’une horloge. Il est rendu 17h, j’ai mal dormi, faite une ride de 4 heures en vélo de montagne, mangé 4 sortes de protéines pour dîner et mon cerveau est à off. Il faut avancer les pions en comptant en espagnol et avancer les pions dans le sens contraire d’une horloge.

Je pratique les nombres en espagnol, mais je me fait tout le temps avoir avec le règlement qui dit qu’on est obligé de manger un adversaire s’il est possible avec un des deux dés. Difficile à expliquer, mais je perd royalement. Mes pions sont toujours en prison. Je joues pour être avec eux et avoir du plaisir. La mère de Luisa, elle rit tout le temps. Je mange ses pions et elle rit. Elle mange mes pions et elle rit. C’est drôle et Victor me joue des tours. Il me fait dire toute sorte de chose à sa belle-mère.

Finalement, Victor a deux doublés de suite avec les dés. Il m’explique que si on a trois doublés de suite, on peut ammenner un pion dans la zone gagnante automatiquement. Un autre règlement compliqué. J’ai la tête qui tourne.

C’est mon tour et je sors mon mouvement de pro. Appris dans la forêt quand j’étais jeune. Je brasse les deux dés à deux mains. Un premier doublé. Je refais la même passe. Un deuxième doublé. Je sens que tout le monde me regarde. Si je fais un troisième doublé, je sors un pion. BOOM! Un troisième doublé. C’est l’euphorie et je suis tout excité. Ça réveille plus qu’un café. Je continue avec la même technique à deux mains. Un quatrième, cinquième et sixième doublés! KABOOOOOM! Du coup, je passe de dernier à une victoire presque assurée. J’ai gagné la partie grâce a mon super mouvement à deux mains. On revient vers Pér – éé – ra (seulement 2 é, je suis rendu bon en espagnol) et il fait nuit. Il n’est même pas 20h. La nuit tombe vite.

C’était une super journée bien remplie.

Le dimanche on relaxe

Le lendemain c’est dimanche et c’est notre dernière journée ensemble avant le retour au travail. Luisa se repose. Victor et moi, on discute. De la Colombie, du Canada, du travail, de l’informatique, de voyage et on rentre un peu plus dans les détails.

Il m’aide à planifier les places à visiter. Tel place et tel endroit. Tu dois aller là. Visite ceci et cela. J’ai une longue liste de chose à faire maintenant et j’ai hâte.

Il me parle d’une place à visiter dans le nord de la Colombie. Je lui demande: “C’est quoi le pays au nord de la Colombie?” J’en ai réellement aucune idée. Il me dit que c’est le Panama et qu’avant ça appartenait à la Colombie. Il demeure muet un instant et se perd dans ses pensées. Il revient sur terre et me dit qu’avant le Panama faisait partie de la Colombie. Je n’ose pas trop poser de question parce que j’ai sentit que ça impliquait un volet politique.

Le canal de Panama

Je suis allé me renseigner après. Effectivement, la République de Colombie incluait le Panama. Les États-Unis ont inventé un nouveau pays appellé le Panama au début du XXè siècle. Les forces armées y ont construit grand canal. Le canal de Panama. Je suis convaincue que la déclaration d’indépendance du Panama inclut les mots: Liberté, démocratie et monde libre.

Merci à James Monroe et la doctrine Monroe. Toujours effectif en 2023.

Relaxation et shopping

C’est lundi et je suis seul. Je décide de relaxer à fond. Juste rien faire et marcher tranquillement dans Pereira. Si je veux faire les activités proposé par Victor et Luisa, ça va me prendre un peu d’équipement. J’avais aussi les cheveux comme un épouvantail et des vêtements trop chaud pour la Colombie. Pendant 3 jours j’ai rodé autour de l’hotel et explorer la ville.

Je parle un peu avec les colombiens. Ils sont tous extrêmement gentil, patient et toujours souriant. Ça me prend un éternité pour produire une phrase et un autre éternité pour traduire ce qu’ils me disent. C’est rigolo. Au Canada, personne n’a de temps à perdre avec un étranger qui ne parle pas la langue. J’ai un peu honte.

À Pereira, il y a des stands à jus, à fruit et café un peu partout. Quand le soleil est chaud, il faut s’hydrater. Je m’arrête au stand à jus frais. Le marchand me dit de m’assoir à l’ombre pendant qu’il prépare un jus d’orange frais. Ce n’est pas de l’orange, mais tout comme.

J’ai bus mon jus d’orange frais et acheté un verre de plastique remplie d’ananas frais. On mange les morceaux d’ananas avec un cure-dent. On peut acheter de la mangue, de la papaye et plein d’autre fruit. J’aime beaucoup les ananas.

Ça m’a coûté 5 000 pesos.

Tout est 5 000 pesos

Plus tard, j’ai acheté un café un peu fancy 5 000 pesos.

J’ai acheté un café un peu moins fancy avec une boule de pain remplis de légumes, patate et de la sauce piquante pour 5 000 pesos.

J’ai trouvé un marché qui vend des fruits frais. J’ai acheté 4 limes tangerines et un avocat pour 5 000 pesos.

Je suis retourné voir le marchand de fruit et j’ai acheté 4 limes, 2 bananes et 2 mandarines pour… 5 000 pesos.

Voici la lime mandarine avec mon extracteur à jus faite maison. La peau est verte et la chair orange. Tellement bon dans de l’eau. Savais-tu que c’est bon pour ton estomac?

Tout est 5 000 pesos et peut-être que je vais essayer de négocier le prochain coup.

Le lunch ou almuerzo

Pour nous, Canadiens et Québécois, le dîner est le lunch. Je le précise pour mes amis colombiens quand ils traduiront le blog.

Donc, il y a plein d’endroit où luncher ou dîner. On peut prendre des petites bouchés dans le centre de la ville proche de la grande église.

Beaucoup d’architecture et vraiment belle.

Ou on peut aller dans des minis restaurants bondés de Colombiens. Ces minis restaurants offre généralement un menu du jour. Une soupe avec un repas principal et un jus frais sans sucre. Le repas principal comporte une viande, du riz, du plantain fris et souvent un quartier d’avocat. Dans les zones non-touristiques, ça coûte entre 10 000 pesos et 13 000 pesos. Environ entre 3$ et 4$ canadiens. Pourboire inclus. J’en laisse toujours un peu plus parce que le service est excellent et que ça goûte bon. Dans les zones touristique c’est 20 000 pesos. Environ 7$ canadiens. Les prix sont stable ici comme la météo et l’ensoleillement.

Le pourboire

Je ne comprend pas comment le pourboire fonctionne ici. C’est trop compliqué. Je laisse 10% et aparemment ça devrait être moins. J’ai lu dans un livre de gentlemen que peu importe où on se trouve sur la planète de laisser 10% en cas de doute. Donc, soyez gentlemen et laissez au minimum 10%. Ils sont vraiment content et ils méritent amplement leur 10% parce qu’ils donnent du service au delà de ce que vous connaissez. Toujours souriant, efficace et de bonne qualité. Ici, il n’y a pas de pénurie de main-d’oeuvre et les colombiens ne se cachent pas derrière des excuses pour ne pas être amicale.

Pour mes amis colombiens, au Canada c’était 15% avant la pandémie. Maintenant, le monde nous regarde croche si on ne laisse pas 18% au minimum pour un service de très mauvaise qualité, lent et on a toujours l’impression de les dérangé. Si je veux être mal servie, je vais à Paris.

Le travail

Le jour les travailleurs font leur choses. Il ne manque pas d’employé ici. Il n’y a pas le concept de personnel réduit et tout le monde travaille sans se stresser, mais ils travaillent. J’apprend un peu l’espagnol à chaque jour et mieux vaut apprendre 5 bons mots que d’en apprendre 10 tout croche. J’apprend au rythme des travailleurs colombiens. Lentement, mais sûrement. Victor vérifie avec moi a tous les jours si tout va bien. Il y a aussi la gentille réceptionniste à mon hotel qui m’aide beaucoup. Au début, elle est très formelle. Le travail c’est sérieux ici. Elle est très gentille. J’ai cru comprendre que la loi est de travailler 6 jours par semaine. Les réceptionnistes de l’hotel travaillent 6 jours par semaine et 12 heures par jour. En fait c’est plus, parce qu’elles arrivent 30 minutes plus tôt et partent 30 minutes plus tard. C’et au minimum 72 heures par semaine. Elles ne se plaignent pas et sont toujours souriante. Impressionnant.

Pas de la pluie, c’est un déluge!

Le mercredi après-midi je reviens de m’acheter de l’équipement pour faire de la marche en montagne et dans les rivières. J’ai marché toute l’après-midi sous un soleil de plomb. Bien sûr, j’avais aussi mon imperméable avec moi parce que la pluie arrive à n’importe quel moment. Victor m’invite à aller chez eux et je décline poliment. Je suis assis dans un mini restaurant et la serveuse est trop belle. En fait, toute les Colombiennes sont belle. Je regarde les canaris jaunes picorer.

Victor m’envoie une photo sur whatsapp avec une note et la mention urgente! La photo d’un déluge en cours à partir de son appartement. Il me dit de me mettre à l’abris! Victor aime me jouer des tours. Il exagère sûrement.

La tempête approche et il y a une double arc-en-ciel.

Je suis toute excité. Je montre la photo de la double arc-en-ciel à la serveuse. Ici, il fait beau. Elle est contente et en 1 minute le typhon commence. Les branches d’arbres tombent. Le vent souffle à grande vitesse. Il n’y a plus un oiseau. Je suis dehors sous un toit et entre 3 murs de briques. L’eau est partout. C’est un méga déluge. D’un côté, il y a ce ciel gris avec une double arc-en-ciel et de l’autre un beau ciel bleu. Je suis en plein milieu de la limite entre l’enfer et le paradis. C’est incroyable.

Victor tombe offline sur whatsapp. Tout le courant coupe dans la ville. Plus d’internet. Aussitôt la pluie arrêtée, je retourne à l’hotel parce que la nuit tombe vite et que je ne veux pas être dans le noir sans lumière.

Les feux de circulation ne fonctionnent plus. Il y a de la congestion monstre et la police est partout. C’est une rue à sens unique ici. Rappellez-vous, les règlements routiers sont optionnel ici.

Tout les invités de l’hotel sont dans le lobby. Heureusement, que j’ai le mini dictionnaire français espagnol, format de poche. Gracieuseté de ma mère! Vraiment pratique. Pour tout ceux qui me disait d’utliser google translate et bien je suis content de l’avoir dans ma poche. Il ne me quitte jamais. Je sors ma lampe frontale et on rigole en groupe en espagnol dans le lobby avec les employés et les autres invités. Je suis comme une vedette ici parce que je suis la seule personne dans tout Pereira qui ne parle pas espagnol. Tous les touristes sont à Cartagena, Santa Marta ou Bogota. Il n’y a aucun touriste francophone ou anglophone à Pereira. Vraiment aucun.

J’apprend que la gentille réceptionniste vient du Vénezuela. Je suis curieux d’en apprendre plus. Plus tard, elle m’explique qu’elle s’appelle Hija et qu’elle vie ici depuis 4 ans. Hija veut dire fille en espagnole. Pas fille comme dans garçon et fille, mais comme la fille d’un parent. Elle me raconte plein de choses sur elle que je ne vais pas raconter ici, mais souvenez vous; elle travaille au minimum 72 heures par semaine comme tous les Colombiens. Elle sourit et j’ai un immense respect pour elle.

Le Vénezuela

Vous avez tous suivi ce qu’il s’est passé au Vénezuela ces dernières années. Il y a eu un exode massif vers les pays autour. La Colombie en a accueilli plusieurs millions. Ça représente un défi de taille. Le haut commissaire des Nations-Unis à dit ceci et je cite: “Le geste humanitaire le plus important depuis des décennies.” en parlant de la Colombie. Wow! Vraiment touchant. Gros respect pour la Colombie.

Le Vénezuela a subi un genre d’embargo comme Cuba. La raison: le pétrole. Effectivement, ils ne font plus partie de la gang parce qu’ils ne veulent pas donner leur pétrole. Ils ont été couper du reste du monde et plusieurs milliards ont été saisi. Le Vénezuela a une des plus grande réserve de pétrole au monde. C’est un fait.

Maintenant, je vous met au défi de vivre 1 mois sans carte de crédit et sans système bancaire. Vous n’y arriverez pas. Imaginez un pays entier pendant plusieurs année. Aujourd’hui en 2023, les gens souffrent dans plusieurs pays parce qu’un petit club Sélect de gens riches appliquent la doctrine Monroe. J’ai honte pour eux.

Un monde binaire

Je suis informaticien de profession et dans ma tête il n’y a que deux possibilités comme en informatique. Les bits ont la valeur zéro ou un.

  • Construire ou détruire
  • Aimer ou détester
  • La joie ou la peine
  • Le beau ou le laid
  • Le gris foncé ou le gris pale
  • Le blanc ou le noir
  • Oui ou non

Dans mon univers, il n’y a pas 50 nuances de gris. Si je t’invites ou que je te demande de quoi, je m’attends à un oui ou un non. Pas de peut-être. Peut-être veut dire non.

Le monde libre

Je ne sais pas ce qu’est la liberté parce que si tu arrêtes de payer tes impôts ou les taxes municipales, tu vas vite découvrir que tu n’es pas libre. Les lois sont des mots écrient sur du papier pour brimer ta liberté. On l’a vu pendant la pandémie au Canada. Plus le droit de sortir le soir et plein de lois idiotes. Ça tellement dégénéré que le convoit de la liberté a créé des émois à Ottawa. Pour la deuxième fois en 50 ans, le Canada a suspendu les droits des citoyens en invoquant la loi martiale. Les deux fois par la même famille puissante. Les Trudeaux. Le père et le fils. Sommes-nous libre au Canada? J’aime à penser que oui, mais au fond je n’y crois pas. Voici un homme libre. C’est un artiste de la rue.

Avouez qu’il est bon! Est-il Colombien? Vient-il du Vénezuela?

Je ne sais pas.

La beauté ne peut pas exister sans le laid

Voici une photo de Pereira prise à partir du téléférique. On peut voir de beaux édifices et les cabanes un peu plus laide.

Rockin’ in Pereira

L’histoire de Hija a touché une corde sensible en moi. Rappellez-vous la joie ne peut exister sans la peine.

Pereira est une ville formidable. Je me suis perdu a plusieurs reprises et je suis tombé sur ces grafitis extraordinaires. Voici mon préféré.

Il y en a partout. Est-ce des artistes engagés par la ville? Le font-ils en cachette? Je ne sais pas, mais les artistes ont souvent une vision du monde que le commun des mortels n’a pas. Je vous invite à regarder ce diaporama des plus belles photos de Pereira, la ville, en écoutant la chanson Rockin’ in the free world de Neil Young. Ce chanteur Canadien engagé, environnementaliste et un peu revendicateur qui a écrit cette chanson en 1989. Les paroles sont extraordinaire et soyez gigon pendant 4 minutes et 41 secondes. Montez le son et faite du bruit! Pereira la meilleure ville de Colombie!

Victor Hugo ou James Monroe?

Voici la vraie photo de Victor Hugo. Êtes-vous plus du style à construire un avenir meilleur et laissez un héritage riche comme Victor Hugo ou vous préférez abuser au maximum des autres comme James Monroe pour maximiser les profits d’un club sélect?

Merci Victor, Luisa, Fiona et Jiha

J’ai passé des moments magiques ici et j’ai eu la chance de découvrir un endroit plus que merveilleux avec des gens extraordinaire. WOW merci 1000 fois.