Asides

Salento et Salento

  • Élévation: 1 895m
  • Température: 23C
  • Climat: Sous Tropical en altitude
  • Population: 10 000

Ma prochaine destination est le village de Salento et la valle de Cocora, mais avant parlons de la Saint-Valentin.

Saint-Valentin

Valentin était un homme de l’église au 3è siècle vers la fin du grand empire romain catholique. Il est devenu Saint à sa mort. Il est aussi le saint patron des épileptiques et des apiculteurs. C’est un martyr et son corps fut enterré le 14 février, qui est aujourd’hui la fête de l’amour pour nous. La Saint-Valentin est fêté depuis le 8è siècle environ chaque année le 14 février.

Ses reliques sont enterré dans les catacombes de l’église San Valentino à Rome.

L’empire romain

L’italie a laissé une profonde influence sur notre mode de vie. On a qu’a penser aux deux empires romains. L’empire de l’ouest avec la capitale à Rome qui a chuté à la fin du 5è siècle. Aussi l’empire d’Orient ou l’empire Byzantin avec la capitale à Constantinople. Il est faut de dire que l’empire romain a chuté au 5è siècle. Seulement l’empire d’occident a chuté. L’empire d’orient va survivre jusqu’à la fin du 15è siècle. Aujourd’hui Constantinople s’appelle Istanbul.

La renaissance

La chute de Constantinople coincide presque parfaitement avec une nouvelle ère. Le moyen-âge tire à sa fin et Rome renait de ses cendres. C’est le début de la renaissance. L’Italie a laissé encore plus d’influence sur le monde avec une période de 3è siècle qui s’étend du 15è au 17è siècle. L’art, l’architecture, la politique, la litérature, l’exploration et la science ont toute connu une forte amélioration de la qualité de vie des humains.

Des artistes comme Léonard de Vinci et Michel-Ange ont laissé un héritage riche d’art et de culture. Ces 2 artistes ont créé parmis les plus belles oeuvres au monde et de tout les temps.

Des personnages un peu moins connu ont aussi laissé leur marque. Machiavel qui a écrit le célèbre livre Le Prince qui est un best-seller encore aujourd’hui. J’en ai une copie. Dans le Prince, Machiavel s’adresse directement à la famille des Médicis. Bref, peu important, mais les Médicis ont financé des églises, des écoles, des fontaines, des bibliothèque et aussi Léonard de Vinci.

L’Italie

Aujourd’hui l’Italie est une destination très prisé pour les mordus de voyage. La culture culinaire, la beauté des villes et tout l’héritage culturel de l’empire romain d’occident ainsi que de la renaissance en font une destination de rêve pour les touristes. Les vestiges des Médicis sont encore visible aujourd’hui, 500 ans plus tard.

La vraie Italie

J’ai été en Italie 3 fois. Je décrirais l’Italie comme l’endroit le plus contradictoire que j’ai vu. La meilleure nourriture et la pire. Le beau et le laid. C’est étrange. La première fois que j’y ai été c’est au Piedmont au sud des Alpes. J’étais un peu insulté parce que personne parle anglais là bas. Même pas un peu. Tu prononces un mot en anglais et ils te font un signe avec leur main de partir en disant très fort Ciao!

J’ai vite compris qu’au Piedmont, il faut parler italien et seulement italien. Je prononçais des mots en français en forçant avec une note italienne. Ça fonctionnait assez bien. J’ai mangé les meilleures pates, les meilleures pizza, les meilleures risoto et reçu un service de qualité hors du commun. Les tomates sont fraiches et aromatisé de fines herbes de leur jardin. J’ai pris plusieurs livres en surpoid parce que je faisais que manger et boire du vin.

Les italiens parlent fort et ça fait partit du charme. Tu veux un café à 8h00 le matin avec une patisserie, pas de problème. Il faut que tu saches que ce seras dans la discorde, mais c’est tellement bon. Ils se chicanent entre eux et ça fait partit du charme. J’ai adoré mon voyage au Piedmont, même si le train a brisé, les taxis en retard et toujours une bonne raison pour chialer fort. Mais, la bouffe! Un vrai délice. La vraie bonne bouffe de mamas italiennes. On mange au souper pendant 3 ou 4 heures et on boit. Pas de mal de tête parce qu’il n’y a pas de sulfites. La vraie Italie.

La fausse Italie

Je suis allé ensuite plusieurs années plus tard en Sicilie. Un endroit hautement touristique. Palerme, Taormina, le mont Etna et l’île volcanique de Vulcano. La bouffe n’était plus bonne, les italiens parlaient anglais plus ou moins et il fallait toujours revalider les factures de restaurants. Oups, une erreur. Une crème glacé à 15$ parce qu’on avait demandé le prix après avoir pris une liché. Ouais, merci! Je suis content.

Faux! Je n’ai pas aimé la Sicilie parce que tout semblait faux. Le pire service au monde et je sentais que les Italiens étaient découragé des touristes. Si je veux du faux, du vrai faux, je vais à Las Vegas. Là au moins je sais que tout est faux pour de vrai!

Le surtourisme

Plus tard, j’ai voyagé plus et j’ai remarqué la même chose en Thaïlande. Quand ça parle trop bien anglais, tout n’est plus pareil. On dirait que le tourisme abusif détruit le vrai. On perd le charme. Le touriste ne comprend pas et les locaux sont tanné. La Thaïlande offre l’une des meilleures nourriture au monde. La qualité de vie est incroyable. Par-contre, seulement dans les endroits où ça ne parle pas anglais. Si ça parle anglais, la bouffe n’est plus bonne et le service est… merdique.

Les romantiques Colombiens

De retour en Colombie. Je suis prêt pour ma prochaine expédition. Victor et Luisa m’ont suggéré d’aller à Salento. Un endroit très prisé des Européens. J’ai une liste de choses à faire là bas et des endroits à visiter.
Victor et Luisa vont passer la fin de semaine dans un endroit romantique en dehors de la ville parce que c’est leur anniversaire de marriage, la fête de Luisa et aussi la fin de semaine du jour de l’amour et de l’amitié. Je n’ai pas trop compris ce que c’est parce que mon cerveau n’enregistre plus trop. Tant de mot espagnol, tant de chose à visiter et plein de planification pour voyager en sécurité.

Avant de partir, je veux dire au revoir aux gentilles employées du petit hotel familial Alamos del Parque à Pereira. Si vous y allez, dites leur que c’est Señor Jean du Canada qui vous envoie.

Je leur explique en très mauvais espagnol avec la capacité mental d’un enfant de 5 ans que je pars bientôt à Salento. Elles me regardent toutes avec des yeux tristes et me supplient de rester un peu plus longtemps. J’ai quasiment le goût de rester. Tout le monde est gentil ici. Elles semblent vraiment pour de vrai triste que je parte. Pas surprenant, parce que personne parle anglais. La gentille Hija, me dit qu’elle ne sera pas là pour me dire au revoir le lundi que je pars. Le lendemain de la marche à la Cedral avec la Chiva. On es le 16 septembre, il est 18h et son shift se termine bientôt. Je lui demande si elle veut aller au resto avec moi. Elle sourit et accepte. Victor m’a dit: “Si tu invites une fille au resto, tu vas chez Patrono”.

Patrono

Le Patrono est un food hall avec environ 7 restaurants de toute les parties du monde. On choisi entre bouffe colombienne, péruvienne, espagnole, française, italienne et plus encore avec une ambiance décontractée.

Hija et moi marchons vers le resto Patrono. On s’y rend tranquillement parce qu’en Colombie il fait chaud et il ne faut pas trop suer. Je met une belle chemise colombienne et elle porte encore son uniforme de travail.

Elle ne parle pas anglais et mon espagnol est encore médiocre. Heureusement, que j’ai ma carte SIM avec plein de données internet. On peut se parler grâce à la traduction sur internet. On s’écrit des petits mots simple et elle me demande pourquoi que je l’appelle Hija. Quoi? Hija n’est pas ton nom? Elle me dit que non et qu’elle s’appelle Elizabeth. Elle m’expliquait que Hija veut dire fille et qu’elle voulait me dire qu’elle a une fille. Ça fait du sens. Mon âge mental en Colombie ne dépasse pas 5 ans. Il faut tout m’expliquer tranquillement.

On arrive chez Patrono et il y a des ballons partout. C’est la fête de quelqu’un! Wow! Des ballons dorés et argentés. Des belles guirlandes et il semble que ce sera une super fête!

Elizabeth nous commande une place et on s’assit. Soudainement, un tremblement de terre. Peut-être une force de 2 sur l’échelle de Richter. Wow la terre tremble. C’est toujours excitant un petit tremblement de terre. Non c’est la jambe d’Elizabeth qui sursaute. Elle sursaute tellement que la table et la terre tremble. Je la sens nerveuse. Elle me dit qu’elle peut seulement resté 30 minutes parce qu’elle doit retourner s’occuper de quelque chose. Elle est sûrement nerveuse parce qu’elle ne veut pas arriver en retard à son truc important. On se traduit tout plein de petit mot et c’est mignon. Bref, c’était un bon 30 minutes en bonne compagnie. On se dit au revoir et je suis prêt pour Salento.

Le terminal de transport

Pour aller à Salento, la meilleure façon est d’aller au terminal de transport là où est le téléférique. C’est un hub central pour le transport par autobus. Une nouvelle aventure m’attend. Prendre l’autobus seul vers Salento. Il faut acheter le billet au bon endroit. Il y a 50 kiosques et il ne faut pas se tromper. Personne parle anglais, même au kiosque d’information. J’achète mon billet pour 10 000 pesos. Entre 3$ et 4$ CAD c’est un bon prix. J’embarque dans le bon bus à la bonne porte. Mon espagnol s’en vient bon.

C’est un mini bus d’environ 20 passagers. C’est tranquille. Il y a un jeune couple colombien et ils chuchottent. Les colombiens ne parlent pas, ils chuchotent avec une voix douce et lente. C’est comme de la belle musique. Soudainement, un saltimbanque arrive avec un pantalon pyjama très souple et large. Il est habillé comme un clown. Il est accompagné d’un viel aventurier pareil comme Wally dans crocodile dundee.

Ils s’assoient au fond en arrière et ils commencent à parler. Ils parlent vraiment fort et en anglais. Pas un anglais canadien ou américain. Plus un anglais d’Australie je dirais. Comme dans crocodile dundee. L’autobus part et fait un vacarme, mais tout ce qu’on entend c’est le saltimbanque et Wally. Une voix nauséarde, forte et un accent désagréable. Bref, je regarde le paysage et c’est très montagneux. La verdure tout partout.

Soudain, il y a un barrage de la police nationale. Tout les véhicules doivent s’arrêter. Ils sont armé et ils sourient. Tout le monde sourient en Colombie. Ouf! Je prépare mon passeport au cas où ils nous controlent. Je ne sais pas ce qui va arriver. Finalement, rien n’est arrivé et ils controlent le chauffeur seulement. Il n’était pas attaché et a reçu une amende. Enfin, je pense que c’est une amende. Personne s’attache en voiture en Colombie. On repart et les australiens recommencent à jaser. Le trajet a durée 1 heure et une chance que ce n’était pas plus long parce que je n’aurais pas aimé passé 6 heures avec Wally et le clown saltimbanque.

Salento

Je m’installe dans un petit hotel en périphérie de Salento. Pas au centre parce que c’est souvent le party. Je suis dans un hotel assez chic et étrangement la réceptionniste parle un anglais presque parfait. Hmmm étrange que je me dit, mais ça fait du bien de ne pas trop réfléchir pour communiquer. Je m’installe et il commence à faire nuit. La nuit arrive vite en Colombie. C’est au niveau de l’équateur. Je n’ai pas de nourriture et il n’y a pas de restaurant dans l’hotel. Je marche et j’arrive dans un restaurant que j’imagine typique du coin. Tiens un drapeau du Québec et plein de drapeaux européens. Cool! Je mange un burrito et je commande un jus “naturel” au maracuya. Bref, ça goûtait plus le sucre que le maracuya. Je retourne à l’hotel parce que je n’aime pas m’aventurer seul la nuit en Colombie.

Bumi

Le lendemain, j’ai dormis jusqu’à midi avec un mal de tête effroyable! Vers 13h je marche et je m’arrête dans un mini restaurant familial qui s’appelle Bumi. La serveuse m’explique en anglais parfait que tout est naturel ici et que tout vient de sa ferme à Armenia. Je commande un thé aromatique. Mmmm quel délice dans une super tasse artistique. Il y a du sucre de cane autour de la tasse et une bouteille de panela pure. Sans pesticides et 100% organique.

Je mange de quoi de frais et sans viande. J’ai mangé et bu du thé pendant 2 heures. Je relaxe et j’ai mal à la tête. Elle me dit que le thé que j’ai bu est bon pour mon système. Je lui demande si elle a de quoi pour le mal de tête.

Thé de cauca

Elle me dit que mon cerveau manque d’oxygène et que c’est pour ça que j’ai mal à la tête. Moi je pense que c’est le jus de la veille remplie de sucre et que mon cerveau est en surdose de sucre rafiné. Mais bon je garde mon opinion pour moi et tous les internautes qui lisent ce blogue. Je ne suis pas certain que j’ai le goût d’un thé de cauca parce que je veux retourner dormir. Elle me dit que la cauca en feuille n’empêche pas de dormir et que c’est mieux que de l’aspirine. Elle rajoute de ne pas m’inquiéter parce que tout ses produits sont organique et sans pesticides. Moi je pense que ce n’est pas les pesticides le problème, mais que c’est de la cauca. Mais bon je garde mon opinion pour moi et tous les internautes qui lisent ce blogue. Ok! J’essaie ça. Une autre tasse artistique et je bois tranquillement. Ça goûte un peu amer, mais c’est bon au goût et c’est buvable. Je finis mon thé de cauca et je ne sais pas comment vous dire ça, mais je n’ai plus mal à la tête. Même pas un peu. Ah bin mosus elle avait raison! Je me sens juste bien soudainement. Il est rendu 16h et je retourne à l’hotel. Je n’ai plus faim pour la journée. Je lis et je prépare les étapes de la journée du lendemin. Je me couche tôt. Demain, je vais visiter Salento et la Valle de cocora.

Salento centre-ville

J’arrive à Salento centre-ville à pied et c’est pitoresque. Une vieille petite ville typique de l’ancien temps colombien, membre du patrimoine mondial de l’Unesco. Bon j’ai faim et ça me prend du café avant d’aller à la Valle de Cocora. Souvenez-vous que je suis en Colombie et on parle espagnole. Donc, ce n’est pas la Valle de Cocora, mais on prononce Bajé de Cocora. N’oubliez pas de rouler le R. C’est plein de touristes Européens, ça fume la cigarette et ça parle fort partout avec des drôles d’accent. Je n’ai pas le goût de me meller avec eux parce que de toute façon ils sont tous dans des restaurants cher. Pas cher, mais plus cher que ce que j’ai connu à Pereira.

Je marche et je tombe enfin sur un petit café avec un kiosque d’empenadas et de papas quelque chose. Les papas quelque choses sont des boules de pates frites avec à l’intéreur des patates, un peu de légumes et une viande et beaucoup de saveur: du poulet, du boeuf ou végétarien. Les boules sont grosse comme un poing d’homme. C’est aussi comme la loterie, parce qu’on ne sait pas sur quoi on va tomber. J’achète 2 boules de papas quelque chose. Je rentre dans le café parce que je veux du café. Tous les colombiens arrêtent de parler et me regardent entrer. Je me sens petit soudainement.

Ça empeste le café ici. Les murs, les gens et surement même la moustache de l’homme qui me regarde derrière une immense machine métallique. J’arrive au comptoir et le chef de la place me demande ce que je veux. C’est l’homme à la moustache géante. Il n’a pas l’air content de me voir. Il est devant sa super machine à café mécanique immense. Pas électronique, mécanique! Avec des tuyaux partout, de la vapeur et du bruit. Je lui dit: “Quiere uno cafe negro sin azukar por favor?” J’empeste la peur et la non assurance. Soudain, il sourit et j’ai passé le test. Je ne suis pas un touriste à l’accent bizarre et ma prononciation est parfaite. Il enclanche des manettes, la machine vibre, la vapeur sort de partout et il met un tout petit gobelet en dessous de l’immense machine. Un liquide noir coule lentement dans le gobelet. La machine génère un tremblement de terre de niveau 1 sur l’échelle de Richter. Incroyable! Je paie et je pars en vitesse avec mon café et mes 2 boules de papas quelque chose. Je déjeune à la place centrale! Wow le café était quelque chose de vraiment bon. Mmmm les papas sont au poulet! Mes préférés.

Valle de cocora

La valle est connu pour ses palmiers géants. Ils sont parmis les plus grand au monde. Pour aller à la Valle il faut prendre un Willy. Les willys sont des jeeps des années 1960 à 1980 environ. Je ne suis pas expert, mais elles sont en parfaite conditions mécaniques, très agé et sans rouille.

Il est 9h15, le soleil monte et il fait déjà très chaud. On embarque dans la jeep. 8 dans la boîte, 3 en avant et 3 accroché sur le bumber arrière! Merde je suis trop grand et coincé dans la boîte. Je me promet de revenir sur le bumper arrière au retour. Ça prend environ 30 minutes entre Salento et la Vallé. Une très belle route et des paysages encore une fois magnifique. Le vent dans les cheveux et sans coupe longueuil, c’est le paradis. Dans la boîte on est 8 et nous sommes devenu un genre de mille-pattes humain. Je ne sais plus où sont mes jambes. On arrive à la vallée et c’est très touristique. Un bel endroit pour de vrai.

Je marche en direction du seul chemin possible et là un groupe de garde nous arrête. Il y a 2 chemins.

À droite ou à gauche?

Il faut faire un choix. Allez à droite ou à gauche. Je leur dit que je ne sais pas. C’est quoi la différence? À droite, ça se rend au sommet du mont Morrogacho et il me pointe vers le sommet! Oh my fucking god! C’est tellement haut et ça l’air trop dangereux.

Je veux aller là. Ou on peut aller à gauche et c’est une petite balade en nature sur une route commerciale. Il y a la fameuse maison des colibris, un restaurant qui accueille des centaines de touristes et des centaines de colibris. Je n’aime pas faire un choix sans comprendre les conséquences. Je n’ai pas de bouffe avec moi. Seulement des pesos, de l’eau avec de la lime mandarine et mon petit sac à dos. Je demande si on peut acheter de la nourriture sur le chemin du mont Morrogacho. Non! Ok, choix facile, je vais à gauche sur la route commerciale et touristique.

J’ai faite une belle balade de 3 heures sur un chemin assez facile avec plein de touristes et beaucoup de pancartes d’animaux.

Je n’ai pas vu d’animaux, mais beaucoup de touristes. Tout le long, je me retourne pour regarder le sommet du mont Morrogacho. Je veux y aller. Il me regarde, je le regarde, on se regarde.

La route commerciale est belle. Il faut traverser des ponts suspendues et on longe une rivière.

Le son de l’eau et le rire des touristes qui fument des cigarettes. C’est amusant et une belle balade en nature pour être honnête. Plutôt facile, mais agréable.

Finalement, je fais le tour assez rapidement et je reviens en Willy sur le bumper arrière!

Wow trop cool de se promener en Willy accroché en arrière. Juste pour ça, ça vaut le détour. Je reviens tôt à Salento et je vois une fabrique de chocolat. Je veux explorer la ville et aussi m’acheter du bon chocolat. Ça me prend des provisions pour le lendemain parce que je veux aller à droite au sommet du mont Morrogacho. Je m’achète un pain au fromage, un avocat bien mûr, un brownies au chocolat hyper pesant, des noix et des fruits séchés. J’ai tout ce qu’il faut. Je me couche tôt parce que je veux prendre le premier Willy à 7h30 du matin. Je regarde sur internet et le sommet est à 3450 mètres! Omaillegode! Ce n’est pas pour les débutants.

Mont Morrogacho

J’empacte mon mini sac à dos de linge chaud, de la nourriture, 2 litres d’eau (avec lime mandarine) et j’accroche mon poncho imperméable coupe-vent sur les bretelles du sac à dos. Tout rentre dans le sac! Ce n’est pas mon premier barbecue que je me dis! J’arrive à Salento centre-ville à 7h00. Je veux reprendre du café à l’homme avec la grosse moustache de la machine mécanique et des boules papas quelqe chose. Le café est fermé et je le vois qui pars en taxi avec sa machine. Elle est sûrement brisé ou il quitte la ville. Je ne sais pas.

Je déjeune en vitesse dans un autre restaurant local et je suis rendu bon pour commander du déjeuner en espagnol. Tout le monde me regarde. Ce n’est pas le genre d’endroit que les touristes vont. Ils sont tous dans les autres restaurants touristiques. Il y a même deux policiers avec tout leur équipements blindés et leur grosses armes à feux. Je me sens petit, mais ça me prend des calories avant de monter le mont. Je ne veux pas de la bouffe touristique, je veux les vrais calories colombiennes. Tout se passe bien et tout le monde redevient calme quand je sors mon accent francophone espagnole. Je sonne vrai pour eux.

Je reprend le Willy sur le bumper arrière et j’arrive à la fourche. Il est 8h15, la température est fraiche et je tourne à droite.

Le laitier

En montant vers le mont, je vois derrière moi une caravane de deux cavaliers avec 2 chiens bergers allemands ainsi que 4 ânes.

Les ânes ont des gros tonneaux de métals attaché à l’arrière. J’imagine que c’est du lait de leur ferme laitière situé à quelque part dans la montagne.

C’est sûrement le laitier de Salento ou de la Valle de Cocora. La caravane me dépasse et il y a un gros nuage de poussière de sable. Les laitiers me regarde d’un drôle d’air. Comme si je me suis trompé de chemin. Je les salue. Ils ne me saluent pas trop pour être honnête. Ils sont sûrement occupé à surveiller la caravane. Soudainement, un autre chien berger allemand arrive de nulle part en japant fort et en courant vers moi. Il me dépasse et ratrappe la caravane. Il jappe après les ânes, mais personne ne bouge parce qu’ils ont eux 2 chiens bergers allemand. Les cavaliers sont sûremnet armé. Bref, toute qu’une scène! Le chien jappeur revient et il me regarde. Tout va bien, je ne suis pas un danger pour lui et je pense que l’odeur des ânes et des autres chiens ont activé son gênes protecteur du territoire. Je continue et la poussière monte derrière la caravane. Le chemin est sabloneux avec des sillons faite par les ânes du laitier. Sûrement l’usure et la pluie. J’attend un peu pour laisser la poussière tomber.

Le lion de montagne

Je marche un long moment et c’est très incliné. Il est rendu 9h30 et je traverse une forêt. C’est alors que j’entends des grognements. Pas des grognements de chien jappeur, mais quelque chose de sauvage. Ouf, je me sens encore plus petit que dans le restaurant sans touristes avec les deux policiers. J’attends un peu voir si les grognements s’arrêtent. Non!

C’est incessant et c’est sûrement un lion de montagne. Je prend mon couteau de poche et j’enclance le cran de sécurité. La lame est sortit et impossible de la refermer sans appuyer sur le cran de sécurité. J’avance tranquilement contre le vent. Je ne veux pas que le lion sente mon odeur. Je pisse de l’eau de partout parce qu’il fait chaud et c’est très incliné. J’avance à pas feutrés. Il y a un tremblement de terre de niveau 3 sur l’échelle de Richter dans mon corps. Je tremble de partout, je suis seul et la caravane est loin. Si je cri à l’aide, personne ne viendra. Même pas un touriste parce que je suis seul. Personne tourne à droite. Les lions de montange se cachent ici sûrement et ils attendent une proie facile comme moi. Pas la caravane du laitier parce qu’ils sont armé et ils ont des chiens bergers allemands. Plus que j’avance et plus que ça grogne. Je suis proche. Soudain, je vois un genre de système de transport d’eau des montagnes. Il y a un puit qui déborde et avec la pression de l’eau, il y a une valve qui évacue l’eau et l’air. Ça fait un bruit de grognement de lion des montagnes. Ouf! J’appuie sur le cran de sécurité du couteau, je referme la lame et je le remet dans ma poche.

La route du mont morrogacho

Après 2 heures de marche, j’arrive à une autre forêt et une fourche. Il y a la pancarte qui pointe la direction du mont.

Enfin! Bonne nouvelle, la partie difficile est faite. Maintenant, c’est la zone très difficile. Je sors de la forêt en sueur et j’arrive dans une plaine montagnarde. L’herbe sur le sol est humide et c’est tellement incliné que je glisse vers l’arrière comme sur la neige en hiver. Je dois monter en pas de canard en formant un V avec mes pieds. J’avance tranquilement parce que je suis rendu à surement 2750 mètres.

Je m’approche de la barre psychologique de 3000 mètres où l’oxygène se fait plus rare. J’ai le souffle court. Je continue de monter et il faut traverser plein de portes avec un cadenas et du fil barbelé. Je déchire mon poncho sur une lame coupante de fil barbelé. Merde! C’est incroyablement difficile. Il est rendu 11h et j’ai faim.

Je vois le mont qui s’approche. Je traverse une autre plaine sur un sommet et il y a une soufflerie. Pas du vent, une soufflerie pour tester l’aérodynamisme des jets de l’armée. Je suis trempe et le vent est glaciale. Je remet mon poncho vert pour me protéger du vent et j’ai des pantalons verts. Je suis complètement invisible parce que je suis de la même couleur que la verdure.

Je décide de manger le brownies parce que je manque de calories. Vraiment un bon brownies, pesant, moelleux et faite à la main avec beaucoup d’amour colombienne. Du bonheur à presque 3000 mètres d’altitude. Soudain, je me sens observé! J’espère que ce n’est pas le lion de montagne. Je me tourne tranquillement et je vois un carnacier perché dans un arbre.

Le voyez-vous? Faites un clique-droit sur la photo et ouvrir dans une nouvelle fenêtre. Faites un zoom sur la branche au centre.

Le roi de la montagne

Au début, je pense que c’est un genre d’hiboux. Il a une grosse face, un bec pointu vers le bas et des yeux perçants. Il me regarde. Je le regarde. On se regarde. Je ne bouge pas. Il a une crète de punk et ça grossit sa face.

C’est une technique d’intimidation. Je suis sur son terrain et il me dit: “Hey le touriste! Il faut tourner à gauche!”. Je le filme et il saute dans le vide. Un battement d’aile et il planne dans la soufflerie. Il part et fait un 180 en revenant vers moi. Il est majestueux! Regardez

Est-ce un faucon? Un hiboux? Je ne sais pas, mais c’est clair qu’ici c’est lui le roi. C’est le roi de la montagne.

Je capote!

J’ai faite des recherches et j’ai découvert que c’est un aigle de montagne marbré. Wikipedia mentionne que c’est un oiseau rare et le carnacier qui court le plus grand danger d’extinction en Amérique.
Il reste entre 250 et 1000 espèces adultes. Peut-être moins.

Interdiction d’aller plus loin

Je continue mon chemin vers le sommet et il y a de plus en plus de portes avec cadenas barricadé et de fils barbelés. Des affiches avec les mots: Privado et prohibido défense de passer. Je vois des chevaux un peu plus loin dans la décharge et une ferme.

Il y a sûrement plein de fermiers armées de fusil et de chiens bergers allemands. Finalement, une porte finale avec des cadenas et beaucoup trop d’affiches interdisant l’accès. Je suis seul et ce n’est pas avec un couteau de poche que j’arriverai à me défendre. J’imagine qu’avec un guide, j’aurais pu me rendre au sommet du mont Morrogacho. Avec mon look touriste et mon mauvais espagnol, je détonne comme une tache de sang sur un pantalon blanc colombien. Je suis à environ 3000 mètres, peut-être un peu plus et j’estime qu’il reste 45 ou 60 minutes pour me rendre au sommet. Je prend la décision de ne pas tester ma chance. Je retourne à la Valle de Cocora et le retour est assez difficile. Descendre c’est parfois plus difficile que de monter. Je suis prudent et je revois toutes les mêmes étapes à l’envers. La section à pas de canard, les forêts, le chemin de poussière, les grognements du lion de montagne au puit d’eau et le chien protecteur.

C’était une super belle randonnée même si je n’ai pas atteint le sommet. Mon périple à Salento et la valle de Cocora tire à sa fin. Je reviens en Willy sur le bumper arrière avec un sourire colombien de satisfaction.

Salento et Salento

Salento a laissé une profonde réflexion dans moi par rapport à la Colombie. Il y a effectivement beaucoup de touristes européens et il semble qu’ils prennent le dessus sur les colombiens de Salento. Les touristes génèrent du revenu, mais aussi du stress. J’avais parfois l’impression que les touristes abusent un peu de leur statut et traite un peu mal les gens locaux. Ce qui donne un impression de méfiance aux colombiens. Ils ne sont pas comme les italiens du Piedmont qui te disent Ciao avec un revers de main aussitôt qu’on prononce un mot anglais, mais clairement ils sont méfiant par endroit. Je les comprends pour être honnête.

Malgré tout, ils sont hyper organisé et très fier de montrer ce coin de pays qui est classé patrimoine mondial de l’Unesco. C’est un honneur pour eux. Mon opinion est qu’il y a deux Salento, comme il y a deux Italies, deux Autriches et deux Thaïlandes. Les petits restos locaux qui sentent le vrai bon café ou les restos touristiques qui empestent la cigarette.

On tourne à gauche vers la route commerciale remplie de touriste ou à droite où on est seul avec soi-même. Je sais pour un fait que je suis plus du style à prendre le chemin le moins emprunté. Quand tout le monde tourne à gauche, je vais à droite.

Si on tourne à droite, on peut trouver la réponse à une question qu’on ne connait pas. Comme voir un aigle des montagnes blanc planer au dessus de sa tête sans même l’avoir demandé.

En résumé, je recommande de visiter Salento parce qu’on peut faire de tout en groupe. Aller à droite ou à gauche. Boire un bon thé de feuilles de cauca sans pesticide. On peut même faire un trek à 5200 mètres avec un guide. 5200 mètres! Imaginez! Malade, fou raide et pour les très expert seulement.

De retour à Pereira

Je retourne à Pereira pour récupérer ma grosse valise chez Victor, Luisa et Fiona. Aaaaah Per – éé – ra, cette ville que j’aime tant! Victor me demande plein d’info et je lui donne mes impressions. Je lui demande aussi des infos sur son voyage parce qu’il a passé la semaine à Los Angeles après la fin de semaine d’amoureux. Finalement, il me reparle du jour de l’amour et de l’amitié. Il m’explique qu’en Colombie il ne fête pas vraiment la St-Valentin le 14 février. Pour eux, c’est la fête de l’amour et de l’amitié et cette année ça tombait le 16 septembre.

Le jour de l’amour et de l’amitié

Je me met à réfléchir et je me souviens que le 16 septembre, j’étais au Patrono avec la belle et gentille Elizabeth. Soudain, j’allume! Ah c’est pour ça qu’il y avait des ballons avec le mot Love et Amor. Des guirlandes et tout plein de couples heureux. Si j’avais su que je sortais ce soir là avec une belle femme pour la Saint-Valentin pour une date, je pense que moi aussi j’aurais sursauté de la jambe avec un brin de nervosité fébrile parce que ça fait +5 ans que je ne suis pas sortit avec une femme. À nos deux, on aurait fait un tremblement de terre de niveau 4 sur l’échelle de Richter. Peut-être même niveau 5.

Les romantiques

Je vous laisse avec quelques photos et vous pouvez écouter l’une des chansons les plus populaires de Colombie. Ça joue partout, tout le temps et tout le monde connait les paroles ici. C’est une salsa romantique.

Merci à l’amour

Merci à Valentin, les touristes respectueux, aux derniers vrais cafés colombien de Salento, aux derniers aigles des montagne marbré et la jolie Elizabeth.